J.A et G

3 octobre, 2014

Vous souvenez-vous de vos premiers vrais coups de pédale? Quand je dis « vrai », je veux dire le moment où vous avez pris conscience de la distance qu’il était possible de parcourir sur cet engin qui n’était jusqu’à maintenant qu’un simple jouet. Au tout début, celui-ci n’avait que trois roues. Ensuite, il s’est transformé en quatre roues pour finalement se convertir sur deux roues.

8 août, 2014

« Welcome home, Bon retour à la maison! » nous souhaitait la gentille douanière canadienne à notre arrivée en Colombie-Britannique qui nous questionnait davantage sur notre voyage plutôt que sur le contenu de nos sacoches. Nous arrivions alors de Seattle après plus de 400 km sur la côte ouest de l’État de Washington, le cœur gros et plein de bons souvenirs de nos voisins du sud. Maintenant, direction est! Ici, des cyclotouristes il y en a. À peine avions-nous donné nos premiers coups de pédales en Colombie-Britannique que nous avions déjà croisé une dizaine de routards à deux roues faisant eux aussi la traversée du Canada. Nous n’étions plus les seuls. Traverser le Canada à vélo, c’est devenu un classique et les options d’itinéraires sont limitées. Résultat : nous recroisons souvent les mêmes personnes. Cependant, en vélo, chacun y va à son rythme et tous le font pour des raisons qui leur sont propres. Sans surprise, la manne de cyclotouristes se dilue plus nous pénétrons à l’intérieur du pays.

4 juillet, 2014

 

Avez-vous déjà entendu parler de Perse et Vérance? Qui sont-ils? Nous les connaissons depuis peu. Nous les avons découverts au tiers de notre voyage, au Texas et au Nouveau-Mexique. Ils étaient également présents dans les montagnes du Colorado, de l’Utah et de la Californie. Ils ne sont pas méchants. En fait, ils sont les partenaires de notre mental. Ils sont, somme toute, de très bons compagnons. Vérance est utile pour son côté motivateur. Perse lui, nous raisonne parfois et nous suggère des options plutôt alléchantes. Par exemple, il nous susurre occasionnellement de prendre une pause dans un motel. Or, cette suggestion, si nous la suivons, apporte toujours son lot de surprises. En cyclotourisme, le budget est restreint et les motels sont, la plupart du temps, de fausses récompenses. Bien souvent, les plus abordables sont les moins recommandables. D’ailleurs, les tapis de style années soixante semblent ne jamais avoir été changés depuis leur installation. Ils en ont vu des paires de pieds et ça se sent, croyez-nous! La literie n’a, quant à elle, probablement jamais été renouvelée et le matelas, inutile d’en parler. Nous en venons souvent à la conclusion que la tente, le matelas de sol, le sac de couchage et le gazon sont vraiment les meilleurs motels du monde!

24 avril, 2014

La première question que les gens nous posent dès qu’ils nous abordent c’est : « Où allez-vous? » Ils se doutent bien que nous ne traînons pas tout cet équipement seulement pour une longue fin de semaine de trois jours. Nous leur répondons alors que notre destination finale, c’est l’Alaska. La deuxième question qui leur vient alors spontanément c’est : « Are you nuts ? » ce qui signifie, dans la langue de Shakespeare, que nous sommes non pas des noix, mais un peu fêlés.   Est-ce que nous sommes fous? Je ne sais pas. Du moins, pas pour le moment. Sauf que…

13 mars, 2014

jag_bicik_21Repousser ses limites. Voilà trois mots qui reviennent souvent dans le monde de l’expédition. Nous recherchons l’inconfort. Nous voulons, intentionnellement, nous mettre dans des situations qui nous font sortir des sentiers battus, des situations dans lesquelles l’adrénaline est reine. Nous savons très bien que l’adrénaline, c’est une drogue dont on peut difficilement se passer après y avoir gouté. Les gens qui font de la haute montagne profitent de cette drogue à forte dose, mais les voyageurs au long cours peuvent aussi jouir de ses effets. Évidemment, je ne parle pas ici du voyageur qui décide, pour une courte période de temps, de s’assoir sur le bord d’une piscine, face à la mer, pour boire un petit cocktail aux fraises. Je parle plutôt de gens qui laissent la facilité de côté, prennent leur sac à dos et décident de visiter le pays de l’intérieur.

7 février, 2014

jag_bicik_21Nous sommes le 8 janvier, il est 6 h 53 et il fait -23 °C. Les boîtes qui contiennent nos vélos, nos huit sacoches et nos deux sacs fourre-tout hydrofuges SealLine sont sur le balcon. C’est le jour J. Nous n’avons pas dormi de la nuit tellement nous étions excités et stressés. JA surveille par la fenêtre l’arrivée de la camionnette taxi que nous avons réservée la veille. À son arrivée, le taxi n’a rien d’une camionnette. Le chauffeur, quant à lui, est convaincu que tout notre attirail entre dans son véhicule. Pas nous. Après plusieurs essais et sûrement une bonne connaissance du jeu Tetris, le chauffeur finit par avoir raison. Tout entre! Ne jamais sous-estimer un chauffeur de taxi, surtout à 6 h 57 du matin! Je barre la porte de l’appartement et met les clés dans la boîte aux lettres. C’est officiel, nous n’avons plus de maison.

17 janvier, 2014

jag_bicik_21La Cordée vous invite à suivre J.A et G, tous deux atteints de la contagieuse et fulgurante maladie du vélo. Comme remède, ils ont décidé de s’injecter une bonne dose de kilométrage quotidiennement tout en s’hydratant avec l’eau de la cuvée locale. La Cordée les a trouvés inspirants et a décidé de les accompagner et de les soutenir dans leur traversée de l’Amérique du Nord à vélo, dans le but de sensibiliser les gens aux impacts environnementaux de l’eau embouteillée.