Donner une seconde vie à son vélo : changer de roues

On parle souvent de la qualité du cadre d’un vélo et des matériaux qui sont utilisés pour le fabriquer. De l’acier d’entrée de gamme au carbone haut module, tout un monde de possibilité s’offre au cycliste en herbe comme au cycliste pro. Saison après saison, le besoin d’améliorer sa monture est de plus en plus présent. Et si la solution se trouvait ailleurs que dans le cadre et le groupe mécanique du vélo? Après tout, ce sont les roues qui tournent et qui font le lien entre le sol et le coup de pédale.

Tour d’horizon sur les raisons pour lesquelles une nouvelle paire de roues peut donner une seconde vie à votre vélo préféré.

Décrypter une roue

Avant tout, prenons le temps de s’orienter autour de la terminologie des roues et de chacune de leurs composantes.

Simplement, les roues sont fabriquées de trois éléments : la jante, sur laquelle on vient monter le pneu de son choix, le moyeu, au centre de la roue, et les rayons, qui sont le lien entre ces deux éléments.

Au centre d’un moyeu, on retrouve les roulements à billes. Ajustables ou scellés dans une capsule, ils sont les premiers responsables de la qualité du roulement de notre vélo. Incidemment, plus ces roulements sont de bonne qualité, plus l’énergie déployée dans le coup de pédale est durable : la roue tourne plus longtemps.

Les jantes. Elles sont multiples en forme et en matériaux. Le plus souvent en aluminium ou en carbone, elles varient en largeur comme en hauteur.

La mode actuelle est à la jante large, un peu plus de 25 % plus large que ce qui était à la mode il y a à peine quelques années. L’avantage? La jante est aussi large que le pneu et limite la turbulence aérodynamique que créent les jantes plus étroites. Le résultat? On utilise des pneus plus larges, qui offrent plus de confort, et on augmente l’aérodynamisme de notre roue.

Et quant à la hauteur de la jante, plus elle est haute, plus elle est aérodynamique. Mais attention! Cela ne veut pas dire qu’une jante d’une hauteur de 80 mm est toujours le meilleur choix. On y revient un peu plus loin.

Finalement, les rayons. Le plus souvent ronds ou plats et au nombre de 16 à 36, ils tisse le lien entre le moyeu et la jante. Avec eux, la roue devient un tout, et aussi petits qu’ils le sont, les rayons sont un élément clé de la qualité d’une roue. Ce sont eux qui transfèrent la force de pédalage à la route, du moyeu à la jante.

Par où commencer?

Changer les roues de son vélo pourrait donc lui donner une seconde vie. Comment? Un simple saut de gamme vous fera réaliser l’évidence, même pour le cycliste moins expérimenté. Dès le premier coup de pédale, on remarque un meilleur transfert de l’énergie appliquée. Rapidement, on atteint notre vitesse de croisière et, sans effort, on la maintient. Et si on arrête de pédaler, on conserve notre vitesse plus longtemps. De quoi donner un nouveau souffle à sa passion et de se donner l’envie de rouler plus longtemps, plus souvent.

La plupart des vélos sont vendus avec des roues d’entrée de gamme, d’une valeur qui varie entre une centaine de dollars à environ 300 dollars. Ces roues sont presque toujours en aluminium et, sans être mauvaises, offrent peu de rigidité latérale. De leur côté, les moyeux offrent une qualité de roulement correcte, mais minimale. Le résultat? Une partie de l’énergie est absorbée par la flexion de la roue et par la friction du moyeu. Cette énergie est perdue à jamais.

Pour voir une véritable différence par rapport aux roues d’origines, il faut faire un saut de quelques centaines de dollars à la gamme supérieure. Entre 600 et 1000 dollars, on trouve des roues en aluminium de très bonne qualité qui offrent une rigidité améliorée grâce à une jante plus raide et des rayons plus solides. Les moyeux offrent une meilleure qualité de roulement, et un simple coup de pédale fait tourner la roue plus longtemps.  Soudainement, vous roulez plus vite, sans produire le moindre effort supplémentaire.

Ensuite, si on veut s’offrir encore plus de luxe, côté prix, sky’s the limit.

Matériaux et profils des jantes

Les roues les plus prisées sont la plupart du temps celles fabriquées en carbone.

Elles se détaillent entre 1500 et 3000 $, et elles offrent plusieurs avantages par rapport à des jantes en aluminium, mais aussi… quelques inconvénients.

Le premier avantage est sans aucun doute le poids du matériau. Les roues en carbone sont généralement plus légères que leur contrepartie en aluminium, particulièrement lorsque vient le temps d’ajouter un profil à la jante. Qui dit moins de poids dit plus de facilité à grimper les pentes raides et plus d’efficacité à l’accélération.

Le principal inconvénient des jantes en carbone, qu’elles soient profilées ou non, c’est la réduction de la qualité du freinage sur les vélos équipés de freins sur jantes. Malheureusement, le carbone absorbe rapidement la chaleur lors du freinage et on pourra parfois entendre les jantes « crier ». Pour le cycliste qui les utilise cela rime avec un freinage moins efficace, surtout à haute vitesse. De plus, il faut changer les patins de freins de son vélo pour en installer de nouveaux qui sont compatibles avec les jantes en carbone.

Si votre vélo est équipé de freins à disque, c’est votre jour de chance, vous retrouverez la même qualité de freinage sur tous les types de roues tant que vous utilisez les mêmes disques.

Un autre avantage du carbone est la possibilité de le modeler sans ajouter beaucoup de poids. Se faisant, la possibilité de construire des jantes hautes (plus de 50 mm) s’offre aux manufacturiers. Mais attention! Ce type de roue n’est pas pour tout le monde. Bien qu’elles soient plus rigides que les roues à jante basse, le profil élevé de ces roues peut les rendre difficiles à manier dans des conditions venteuses, particulièrement pour les personnes plutôt légères.

Aussi, elles sont à proscrire pour ceux et celles qui souhaiteraient se lancer dans les vallons des Laurentides comme pour ceux qui s’élancent sur les cols des Alpes. Bien qu’elles soient en carbone, les roues à profil élevé sont relativement lourdes du fait de la quantité de matière utilisée pour les fabriquer. Ce poids supplémentaire réduira à tout coup votre plaisir dans les côtes.

Pour les cyclistes qui souhaitent s’équiper de jantes en carbone qui s’utilisent bien un peu partout et dans toutes les conditions, leur choix devrait s’arrêter sur des jantes à profil bas ou à profil moyen autour d’un maximum de 30 à 50 mm de hauteur. Ainsi, ils conserveront l’avantage du poids réduit et de l’aérodynamisme que procure ce genre de roue.

À noter aussi que le carbone n’est pas seul dans les hautes sphères du cyclisme de performance. L’aluminium reste un matériau très intéressant qui est utilisé sur plusieurs modèles de roues haut de gamme. À profil bas, ces roues offrent le plus souvent un poids plume associé à un roulement impeccable au niveau du moyeu, le tout offre un avantage sans équivoque pour qui l’utilise en montagne comme sur le plat.

Vous avez envie d’en apprendre plus? Nos conseillers en magasins sauront vous offrir leurs judicieux conseils sur des modèles de roues de marques comme Bontrager, MavicShimano et Falcon Composites.

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NOTE

Les vélos de toutes sortes sont de plus en plus équipés avec des freins à disque. Alors que ce type de frein améliore le freinage pour les jantes en carbone, les autres conseils de cet article restent les mêmes. Il suffit de magasiner les roues conçues pour les freins à disque qui sont, comme les vélos, de plus en plus nombreuses.