Le proverbe africain « Seul, on va plus vite. Ensemble, on va plus loin » s’est avéré. Nous sommes tous arrivés au sommet du mont Washington (mais un peu plus tard que prévu). Nous n’avons pas eu le temps de savourer longuement notre réalisation, car il a fallu que nous embarquions dans le train qui nous menait au bas de la montagne quelques minutes seulement après notre arrivée.
Notre ascension s’est très bien déroulée. Nous avons pu mettre à l’œuvre les différentes techniques enseignées par nos guides et accompagnateurs au cours des différentes ascensions de préparation.
La montée
J’ai été particulièrement impressionné par les changements de végétation tout au long de l’ascension. Les feuillus de grande taille au bas de la montagne ont tranquillement cédé leur place au lichen, au-delà de la limite des arbres.
J’ai particulièrement aimé la difficulté que j’ai eue à marcher sur le pierrier. Chaque pas me demandait de prendre une microdécision afin de minimiser mes efforts et d’éviter les foulures, tout en maintenant mon équilibre. Un beau défi!
Mon plus beau moment durant l’ascension a été lors d’une éclaircie dans les nuages. Nous avons pu admirer la vallée au pied de la montagne et le paysage au loin. Le mouvement des nuages était féérique. Ils se sont engouffrés devant nous, dans le col de la montagne, comme s’ils y avaient été aspirés.
Comme lors de chacune de mes randonnées, j’ai fait face à des difficultés. J’avais le souffle court lorsque je me poussais un peu. Je prenais alors quelques grandes respirations, je ralentissais le pas et tout rentrait dans l’ordre.
Le seul pépin que j’ai eu a été une crampe dans le muscle ischio-jambier. Mais comme nous faisions partie d’une équipe de rêve, Nancy, massothérapeute au centre EPIC, est venue immédiatement m’aider.
Un peu plus tard, notre guide Simon a observé que je commençais à manquer d’énergie. Il m’a offert un concentré de boisson énergétique. (Je me suis senti comme Astérix, qui prend une dose de potion magique!) L’effet énergisant s’est fait sentir quelques instants après l’avoir ingérée et j’étais bon pour compléter le parcours.
Le sommet
Le groupe a eu la gentillesse et la délicatesse de me laisser arriver le premier en compagnie de Myriam. Au sommet, Myriam et moi avons été accueillis par les autres membres de mon équipe d’entraînement familial: mon épouse Manon, ma sœur Hélène, son mari Pierre, mon cousin José, sa conjointe Martine et leur fille, Isabelle.
Somme toute, l’expérience a été extraordinaire. Surtout que j’ai pu la vivre en compagnie de ma fille.
La suite
Maintenant, Myriam et moi avons plein de projets de randonnées en tête. Comme mon expérience est encore très limitée (et compte tenu de mes handicaps), j’ai besoin d’un guide et d’un accompagnateur. Le Club Plein-Air EPIC et Détour-Nature sauront me fournir cet encadrement, et surtout accepter mon rythme.
Je souhaite qu’un grand nombre de gens puissent s’entraîner pour réaliser un tel défi. Je vous assure que tous les efforts déployés ont été récompensés, autant pendant les ascensions de préparation que lorsqu’on a atteint le point culminant du mont Washington.
Myriam et Richard Guertin