Quelques employés de La Cordée, adeptes de vélo, ont eu la chance d’essayer le cyclisme sur piste, une discipline exigeante, parfois effrayante, mais surtout une expérience enivrante. Pour faire leur essai, le groupe s’est rendu au seul vélodrome du Québec, celui du Centre national de cyclisme de Bromont (CNCB). C’était une première fois pour tous les participants. Voici un retour sur leur journée d’initiation au vélodrome, qui leur a donné, sans l’ombre d’un doute, la piqûre pour le vélo de piste !
Le cyclisme sur piste est une discipline présente depuis les premiers Jeux olympiques, de 1896. Les performances des athlètes sur la piste ovale ont toujours été spectaculaires, autant en raison des vitesses atteintes que des stratégies déployées pour remporter la victoire. Ainsi, pour de nombreux cyclistes, rouler dans un vélodrome est une expérience à essayer au moins une fois dans notre vie.
Toutefois, il est peu conseillé de s’improviser cycliste sur piste sans avoir quelques notions de base. Avant même de penser à monter sur la piste, il faut apprivoiser sa monture, un vélo bien différent de ceux que l’on retrouve en grande partie sur les routes. En effet, pour affronter le vélodrome, il faut avoir un vélo à pignon fixe, soit un deux-roues qui ne possède qu’une seule vitesse fixée à la roue et aucuns freins. La cadence est donc dictée par les coups de pédales.
Après avoir compris le fonctionnement du vélo vient la rencontre avec la piste. Le vélodrome de Bromont est en fait celui qui avait été aménagé en banlieue d’Atlanta aux États-Unis pour accueillir les épreuves sur piste des Jeux olympiques de 1996, Jeux du centenaire. La piste possède une surface de roulement en bois laminé et un revêtement synthétique immaculé tout simplement éblouissant. Toutefois, ce qui intimide vraiment le néophyte dans cette structure, ce sont les fameuses courbes inclinées à 42°. Face à cette particularité du vélodrome, qui s’apparente plus à un mur qu’à une route, il est facile de perdre son sang-froid.
Heureusement, pour un premier essai, les participants ne sont jamais laissés à eux-mêmes. Le groupe de La Cordée a été guidé dans son initiation par un spécialiste de la discipline et champion canadien de 2014 au kilomètre sur piste, Joakim Albert. Avec patience et justesse, ce dernier a su transformer les passionnés de La Cordée en cyclistes sur piste. L’entraîneur les a même poussés à dépasser leurs limites psychologiques en les faisant essayer de nouvelles choses, que nos fous de vélo ne se croyaient pas en mesure de faire.
Le matin de l’initiation, la fébrilité des uns, l’enthousiasme des autres et la bonne humeur de tous étaient au rendez-vous. Lors des premiers coups de pédales sur les vélos à pignon fixe, sur un sol plat, certains se demandaient s’il serait possible de rester collé à la piste lors des virages vertigineux.
Imaginez-vous rouler sur une piste circulaire de 250 m avec une surface de roulement très lisse et qui n’offre presque aucune friction avec des courbes inclinées à 42°. S’ajoute à cela des longueurs inclinées à 13° et une largeur totale de 7 m. Imaginez également rouler sur un vélo qui ne possède aucuns freins et dont les roues vous entraînent dans leur mouvement incessant. Vous y parvenez ? Certainement pas. La sensation terrifiante d’une première attaque sur l’une des courbes inclinées est très difficile à saisir sans l’avoir vécue. « J’avais l’impression de voler », expliquait l’un des participants. Après quelques tours, la peur de tomber disparaît en cédant toute la place au plaisir de rouler sur cette piste incroyable.
Pour éviter de glisser, Joakim conseille aux cyclistes de maintenir une vitesse d’environ 25 km/h. Pour essayer cette discipline, on doit s’assurer d’être capable d’atteindre et de garder cette vitesse sécuritaire. « N’importe qui peut essayer de rouler au vélodrome. Il suffit de faire l’initiation. Il ne faut pas avoir peur ; c’est aussi facile que le vélo de route », affirme l’athlète. Il ajoute : « Pour plusieurs, au Québec, les premières fois en vélo de piste se font à l’âge adulte. Ailleurs dans le monde, les jeunes cyclistes professionnels apprennent à pédaler dans un vélodrome avant de rouler sur les grandes routes. » Comme quoi ce beau sport est plus accessible qu’il ne le paraît !
Ce que les participants ont adoré :
- L’instructeur ;
- Les sensations fortes lors des montées tout en haut de la piste pour ensuite redescendre à toute vitesse jusqu’à la ligne noire (la plus basse de la piste) ;
- L’impression de voler sur la piste et non de rouler ;
- Ne voir personne se faire mal et avoir beaucoup de plaisir ;
- L’accessibilité du vélodrome ;
- L’initiation (c’était tout simplement parfait) ;
- Réaliser un rêve et… avoir la piqûre !
Ce que le groupe a un peu moins aimé :
- Ne pas avoir des jambes de fer pour rouler encore plus longtemps !
Tout le monde en aurait pris encore plus, mais comme l’a mentionné à maintes reprises Joakim : « Les premières fois sont souvent les plus épuisantes. Vous allez partir d’ici fatigués ! » Par ailleurs, il assure qu’avec le temps et l’entraînement, le stress de glisser sur la piste diminue. En prenant confiance en soi, on gère mieux ses efforts et on peut faire durer le plaisir.
Pour leur première fois, les cyclistes ont pu attaquer les courbes, faire des tours complets et finalement rouler en peloton en se relayant. L’expérience était magique et en a séduit plus d’un. « C’est clair que je vais revenir rouler au vélodrome ! », ont lancé plusieurs des participants. L’initiation est ouverte à tous les cyclistes capables de maintenir une vitesse de 25 km/h sur 250 m. Pour réserver votre place, cliquez ici.