Des nouvelles de Sébastien Héroux et de sa saison en vélo de route hallucinante

L’ambassadeur de vélo de route La Cordée, Sébastien Héroux, a connu un début de saison incroyable, qui aura donné le ton aux autres courses de son été. Venez découvrir ce que cet athlète inspirant a à nous raconter sur sa toute première saison de paracyclisme.

Dix mois de vélo de route

Sebastien Héroux 70Les deux médailles d’or de Sébastien aux Championnats canadiens à Saint-Georges de Beauce n’auront pas servi de laissez-passer pour les championnats mondiaux cette année. Néanmoins, ces premières places au contre-la-montre et à l’épreuve sur route soulignent la progression fulgurante qu’a connue l’athlète tout au long de sa saison. C’est d’ailleurs le mot qui résume le mieux le parcours du cycliste à ce jour : progression.  « Quand je compare mes statistiques, lors des entraînements, je constate que mon évolution est constante et ascendante », déclare-t-il.

Rappelons qu’avant septembre 2013, Sébastien ne connaissait que les compétitions de vélo de montagne et n’avait jamais envisagé de délaisser l’adrénaline d’un sentier rocailleux pour celle d’un peloton sur le bitume. C’est une épreuve de la vie, un cancer, qui lui a fait prendre cette toute nouvelle direction à l’automne 2014. « Il faut toujours que je garde en tête que ça fait dix mois seulement que j’ai commencé le paracyclisme », explique Sébastien. Malgré sa saison incroyable jusqu’à présent, il reconnaît ne pas être encore 100 % mûr pour les Coupes du monde.

Objectifs et bête noire

« C’est sûr que, quand j’ai appris que je n’avais pas été sélectionné pour participer aux championnats mondiaux, j’ai été déçu. Toutefois, j’ai vite constaté que la plupart des gars qui courent dans ma catégorie (C4) s’entraîne depuis plusieurs années pour faire les Coupes du monde. Je dois donc être patient et m’entraîner plus durement », explique Sébastien.

La vitesse de ceux qui performent au contre-la-montre sur une distance de vingt à trente kilomètres lors des coupes mondiales est en moyenne de 42 km/h. À ce jour, la meilleure performance de Sébastien a été de 38,8 km/h. « Je ne suis pas loin de la norme, mais je n’en suis pas proche non plus. En fait, c’est énorme, 4 km/h », constate le cycliste.

« Les contre-la-montre, c’est un peu ma bête noire », affirme en toute humilité l’athlète. « Je suis un bon grimpeur, mais aussitôt qu’il faut pédaler sur du plat et pousser son vélo sur une distance de 20 kilomètres, je ne suis pas dans mon élément », ajoute-t-il. Pour remédier à la situation, Sébastien a consacré une bonne partie de ses entraînements à améliorer sa puissance sur les courtes distances, un travail acharné qui aura porté ses fruits lors des Championnats canadiens.  « Malgré tout, c’est ce sur quoi je vais devoir encore travailler pour atteindre les normes des Championnats du monde », précise-t-il.

Cette petite déception, de ne pas prendre part aux Coupes du monde, et l’idée d’améliorer ses temps lors des contre-la-montre sont devenues de nouvelles sources de motivation pour sa prochaine saison de paracyclisme. « Cette année, je voulais réussir aux Championnats canadiens. L’année prochaine, mon objectif est de pouvoir participer aux Coupes du monde », déclare le cycliste. Ce n’est plus qu’une question de temps avant que Sébastien Héroux aille briller à l’étranger.

Reste de la saison

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Outre les Championnats québécois des 22 et 23 août, Sébastien Héroux n’a pas d’autres courses de prévues. Désormais membre des athlètes en développement de l’équipe nationale Cycling Canada (nouveauté), il va continuer de tenter de faire fructifier ses acquis. Pour y arriver, il prévoit s’entraîner avec un autre athlète canadien, rencontré durant sa saison. « Quand tu roules avec quelqu’un, tu vas plus vite. C’est plus motivant ; c’est une combinaison gagnante », explique Sébastien.

Il ne reste plus qu’à lui souhaiter bonne chance ! pour les Championnats québécois. Bravo, Sébastien, pour cette belle saison !

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Sébastien Héroux

Grand passionné de vélo de montagne, Sébastien Héroux a été forcé de changer de discipline à la suite d’un cancer du cerveau. Ses traitements, qui lui ont laissé des troubles d’équilibre et de vision, l’empêchent maintenant d’enfourcher un bolide destiné aux sentiers. Doté d’une grande dose de courage et d’un moral de carbone, il s’est lancé dans le paracyclisme, devenu sa nouvelle passion.