On a tous déjà vécu ces inconforts, peu importe le type de cycliste qu’on est : douleurs aux mains, douleurs aux fesses, irritation des cuisses, douleurs aux pieds. Pas étonnant, ce sont les trois points de contact entre notre corps et notre vélo. Ces douleurs, plus ou moins envahissantes selon l’individu, ne sont pourtant pas impossibles à éliminer.
Théoriquement, et on souligne le mot, le cycliste devrait s’appuyer sur les pédales de son vélo seulement, déposant son fessier sur sa selle et ses mains sur son guidon de façon à n’y appliquer qu’une légère pression, voire aucune. En pratique, les cyclistes de tout acabit ont tendance à s’asseoir sur la selle et à s’écraser sur leur guidon. Faute d’entraînement, la majorité d’entre nous n’a pas le loisir de contracter ses ischiojambiers et ses abdominaux pour tenir assez longtemps dans une position parfaite sur un vélo.
Qu’à cela ne tienne, d’autres solutions que la position parfaite existent afin de trouver son confort sur un vélo. Tour de piste des différentes possibilités pour s’offrir le confort du bout des orteils au bout des doigts.
Les douleurs aux fesses et à l’intérieur des cuisses, voilà probablement les plus grands coupables de l’inconfort du cycliste récréatif comme compétitif.
La raison? Pas toujours facile à dire. Au banc des accusés, une largeur de selle incompatible avec la largeur des ischions, les os sur lesquels on s’appuie. Ainsi, une selle trop étroite vient s’appuyer directement sur le plancher pelvien et créer des engourdissements, tandis qu’une selle trop large occasionne des frottements sur l’intérieur des cuisses.
Une selle trop molle ou trop dure peut aussi avoir un impact négatif sur le confort du cycliste. À première vue, une selle molle peut sembler plus confortable, mais sur de plus longues distances c’est l’irritation assurée. Sans oublier que plus on est penché sur notre monture, plus on écrase notre plancher pelvien avec une selle trop molle.
Comment donc trouver la bonne selle? Règle générale, plus on est penché, plus la selle devra être étroite… et rigide. Vous avez des engourdissements ou des tensions dans la région pelvienne? Optez pour une selle avec une ouverture centrale, la pression se relâchera dans cette région.
Et bien évidemment, qui dit selle rigide, dit cuissards de vélo. Rembourrés selon les spécificités de l’anatomie masculine ou féminine, les cuissards sont conçus pour offrir plus de confort qu’une selle molle en permettant à la doublure rembourrée de suivre les mouvements du cycliste qui l’utilise.
Gants, guidolines et poignées
On sait que le cycliste devrait éviter de s’échouer sur son guidon, mais qui ne le fait pas? Engourdissements et douleurs musculaires sont souvent le résultat de cette position.
La solution durable serait de s’exercer à engager ses abdominaux afin de maintenir le haut de son corps en flottement au-dessus du guidon, en évitant alors de s’appuyer sur celui-ci.
En l’absence de cette possibilité, différentes options s’offrent au cycliste endolori.
Les gants de vélos sont généralement la première solution employée. À l’instar d’un cuissard, un gant pour vélo est plus ou moins rembourré aux zones stratégiques, limitant ainsi la pression indue directement sur les paumes de la main.
Votre vélo est équipé d’un guidon droit? Installez-lui des poignées ergonomiques qui distribuent la pression sur une plus grande surface ou encore des poignées de meilleure qualité qui absorbe les vibrations de la route.
C’est d’un cintre de route dont votre vélo est équipé? Il existe des guidolines plus épaisses, doublement et triplement rembourrées, qui assurent une meilleure absorption des vibrations. Des guidons dotés d’un tube supérieur plus large assurent aussi une meilleure distribution de votre poids sur les mains.
Dans tous les cas, assurez-vous de maintenir la position la plus naturelle possible. Une position dans laquelle vos poignets ne sont pas pliés à outrance et où vos bras se positionnent de façon naturelle sur votre guidon. Regardez la manière dont vos bras tombent le long de votre corps, c’est à cela que votre position devrait ressembler.
Dernier point de contact, et non le moindre : les pédales. En cause dans les douleurs aux pieds, les chaussures trop peu rigides.
Qu’on utilise des pédales à plateforme ou des pédales automatiques, il est impératif d’utiliser des chaussures avec un indice de rigidité conséquent avec la force que l’utilisateur applique sur les pédales. Ainsi, on évitera les chaussures à semelles minces ou trop molles pour ceux et celles qui font du vélo de manière récréative. On s’évitera ainsi des douleurs associées aux points de pressions sous le pied.
Pour les cyclistes à l’entraînement ou encore ceux qui aiment simplement appuyer sur l’accélérateur, la solution la plus commune sera la pédale automatique, de montagne ou de route.
Les pédales de route sont généralement associées à une plus grande plateforme, qui procure alors un meilleur appui et assure une meilleure répartition de la pression. Mais ce qui fait la véritable différence c’est la rigidité de la semelle de la chaussure. Par exemple, une chaussure dotée d’une semelle classique en nylon sera inévitablement moins rigide qu’une chaussure dotée d’une semelle en carbone. Cette dernière est le nec plus ultra en ce qui a trait à la transmission de l’énergie du cycliste à la route, mais aussi lorsque vient le temps de limiter les douleurs associées aux points de pression qui causent des engourdissements sous le pied.
Mais attention, toutes ces solutions ne sont que des pansements à des problèmes plus graves si c’est votre position qui est en cause dans vos douleurs et vos engourdissements. Dans le doute, il vaut la peine d’allonger quelques dizaines de dollars pour se faire positionner correctement par un de nos professionnels de la question. Peu importe le type de vélo que vous pratiquez, le vélo est un sport qui doit se faire dans le plaisir et le confort et non dans la douleur… à moins que la douleur de la performance soit votre tasse de thé!
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