Ce dimanche 20 septembre, des milliers de coureurs enfileront chaussures et dossard pour fouler les rues de Montréal, réservées exclusivement pour eux à l’occasion du Marathon Rock ‘n’ Roll Oasis 2015. Parmi ces coureurs, certains employés de La Cordée. Voici les trucs, aspirations et appréhensions qu’ils avaient envie de partager, à quelques jours de cette grande fête de la course.
Pourquoi vous êtes-vous inscrit à une course organisée?
- Je cherchais un défi qui me motive à m’entraîner seul pendant la semaine tout en me permettant de ne pas l’être le jour J.
- Pour le plaisir, pour le défi et pour l’adrénaline que procure une course qui rassemble des milliers de personnes.
- J’ai décidé de courir un 10 km symbolique cette année pour souligner la fin de mon allaitement.
- J’aime l’idée qu’on ait réservé les rues pour les coureurs et qu’on s’y sente en sécurité. J’aime sentir la respiration des coureurs et entendre leurs pas.
Quel sera votre plus gros défi le 20 septembre prochain?
- Pendant mon 21 km, j’espère garder le moral durant les cinq derniers kilomètres, lorsque la fatigue musculaire me gagnera.
- La distance. Je ne me suis pas entraînée autant que je l’aurais voulu (ou que j’aurais dû?). Je vais finir la course, mais je risque d’être courbaturée le lendemain.
- Finir avec un temps raisonnable et, si possible, battre mon temps de l’an passé.
- Gérer mon énergie tout le long de la course et ne pas me brûler en courant trop vite au départ.
Quel est votre rituel avant une course?
- Regarder les coureurs qui trépignent en attendant de partir, sentir l’enthousiasme de la foule, mettre mon iPod, prendre une grande respiration et partir à mon tour.
- Mon rituel, c’est de ne rien changer de la routine. J’opte toutefois pour des choix vestimentaires et alimentaires avec lesquels je me sens bien, puis je m’assure d’avoir rechargé mon lecteur MP3.
- Bien déjeuner, boire de l’eau, arriver en avance pour me préparer tranquillement, écouter de la musique et faire des échauffements.
- Je suis tout nouveau dans la course à pied, donc je n’ai pas vraiment de rituel. La semaine précédant ma première course, comme je lis énormément sur la nutrition donc, j’ai consommé 500 ml de jus de betterave chaque jour. Il semblerait que le jus de betterave augmente la performance des sportifs grâce aux nitrates, que le corps transforme en nitrites (vasodilatateurs). Effet placebo? Je n’en sais rien. Tout ce que je peux dire, c’est que je réitère l’expérience pour la course du 20 septembre.
Qu’ingérez-vous le matin d’une course?
- Une salade de pâtes ou de quinoa et des légumineuses.
- Une banane, un muffin et un verre de lait.
- Des rôties au beurre d’arachides, une banane, une boisson protéinée au chocolat et une petite barre de protéines.
- Un mélange de granolas, de fruits et de yogourt, ainsi qu’un burrito pour me soutenir tout au long de l’effort.
Si vous avez une crampe ou un point pendant que vous courez, que faites-vous?
- Je m’étire, je bois et je repars doucement, le temps que ça passe.
- Je masse le point, je marche s’il le faut et surtout j’espère que ça passe.
- Si la respiration ne suffit pas (inspirer « dans » le point de côté), j’exerce une pression sur la zone douloureuse et ralentis ma cadence légèrement pour me permettre de surmonter l’inconfort.
- Je vais fort probablement ralentir et m’hydrater.
Est-ce que le fait de courir dans le cadre d’un événement est une source de motivation et de dépassement personnel?
- Je cours de façon régulière et j’aime me dépasser.
- Oui, surtout vers la fin. Quand on entend des gens qu’on ne connaît pas crier notre nom pour nous encourager, ça nous donne un petit regain d’énergie pour accélérer et ne pas lâcher. Impossible de rester indifférent dans cette foule d’encouragements!
- Oui, ça donne un objectif concret dans le temps. Même si je n’ai jamais couru aussi longtemps, je me dois d’être prêt pour cet événement.
- Mais j’avoue que ça me force à ruser pour trouver des moments pour m’entraîner malgré une réalité familiale exigeante, de sorte à être en forme pour l’événement.
Comptez-vous sur la présence de votre entourage pour vous encourager pendant votre course? Si oui, comment se manifeste leur soutien?
- Non, parce que toute la famille court le marathon. Mes filles font le 5 km depuis plusieurs années. Mon chum et moi ferons le 10 km.
- Cette année, ma petite fille de 3 ans et demi devrait venir nous attendre dans les derniers kilomètres. Elle semble plus énervée que nous à l’idée d’assister à une course.
- Lorsque je cours, je suis dans ma bulle, donc je ne tiens pas particulièrement à la présence de ma famille ou de mes amis.
- J’aimerais que mon garçon soit à mes côtés au départ, pour empêcher le stress de me paralyser, et j’aimerais qu’il soit là aussi à l’arrivée, car sa présence me fait terminer en force en me redonnant de l’énergie.
Courez-vous avec de la musique? Si oui, quels artistes vous aident à maintenir la cadence?
- C2C, The xx, NOFX, The Pixies, Rancid, Macklemore et Ryan Lewis, Eminem, Stromae et Lisa LeBlanc.
- Je cours avec de la musique entraînante comme celle de Shakira, Beyonce et Madonna.
- Non, je préfère entendre les sons environnants.
- J’écoute de la musique avant pour me calmer et me motiver, mais pas pendant la course. Hans Zimmer ou Martin O’Donnell, qui sont des compositeurs de musique de film, sont généralement les artistes que j’écoute.
Quel sera votre carburant pendant la course?
- De l’eau et du gel énergétique à saveur d’espresso, de menthe et chocolat ou de caramel salé.
- De l’eau et sûrement des pastilles d’électrolytes GU, que je dilue dans mon eau pour rééquilibrer mes électrolytes. Tout dépend de la température.
- L’énergie de la foule, le plaisir (enfin, je l’espère!) et la musique sur les scènes extérieures.
- La fierté d’avoir terminé 21 km pour la première fois de ma vie.
Quelle sera votre récompense après la course?
- Manger une crème glacée.
- Un gros lait au chocolat et un massage.
- Le sentiment d’accomplissement.
- Un bon BBQ et une bonne bière de microbrasserie entre amis terminent bien la journée!
- C’est cette course ma récompense. Mais retrouver mon fils après un accomplissement personnel est un bonus agréable.
- Le sentiment d’avoir fait mon deuxième 10 km à vie. Peut-être que ma réussite ouvrira une porte à une course plus longue.
Pour être satisfait(e) de vos performances, comment devez-vous vous sentir après une course?
- Je dois être encore capable de marcher, mais ça doit me tirer dans les jambes.
- Je dois me sentir fatiguée et avoir l’impression d’avoir tout donné. Le temps indiqué sur ma montre va aussi me dire comment ça s’est passé.
- J’aime sentir que j’ai tout donné et que, vers la fin de la course, j’ai augmenté ma cadence au point où je suis complètement essoufflé et plus capable de continuer lorsque je franchis la ligne d’arrivée.
- Énergisée et fière de moi; en contrôle et non épuisée.
Pour notre divertissement, avez-vous une anecdote liée à vos courses ou à vos séances d’entraînement à nous raconter?
- Ça fait un petit bout, mais je m’en rappelle comme si c’était hier. Un soir de novembre, il fait noir longtemps. J’ai mes lumières pour ne pas me faire frapper et je cours dans un secteur que je ne connais pas beaucoup à cette époque. Ça fait un bout que je suis partie et, ma musique dans les oreilles, je ne regarde pas vraiment où je vais. Rosemère, ce n’est pas grand, alors je me dis que je ne peux pas vraiment me perdre. Pourtant, oui. J’ai l’impression de tourner en rond et je ne suis pas capable de reconnaître le nom des rues. Aucune des rues n’est perpendiculaire. Un couple à qui j’ai demandé mon chemin m’a ramenée au centre ou ma fille s’entraînait, car j’étais vraiment rendue loin de mon point de départ.
- Lors de mon dernier demi-marathon en 2008, j’avais bu du Gatorade trop tard dans ma course et je l’ai tout vomi à l’arrivée.
- Au début d’août, j’ai couru un 10 km test. Mon objectif de base était de compléter le parcours et mon objectif raisonnable, d’y parvenir en moins d’une heure. Au moment de franchir la ligne d’arrivée, surprise par une performance inattendue, j’ai cessé de courir et j’ai attendu que le chrono affiche mon objectif rêvé. Et la foule m’a huée. J’étais super contente!
- J’ai commencé à courir au mois de mars, en salle. Au mois de mai, je courais à l’extérieur. Ça fait donc environ 7 mois que je cours. Or, j’ai déjà en ma possession 6 nouvelles paires de chaussures! Surconsommation ou maladie mentale? Je me pose la question! Et il semblerait que je ne suis pas le seul dans cette situation…