L’envers d’Instagram, avec Lydiane Autour du Monde

Les médias sociaux, tout particulièrement la plateforme Instagram, font partie du quotidien de Lydiane. C’est sa vie, son travail. Alors, quand vient le temps de produire du matériel pour nourrir ses médias, elle s’y prend avec soin. De son équipement à ses méthodes de travail en passant par son éthique de voyage, Lydiane nous livre ses secrets.

Un texte de Lydiane St-Onge

Mon équipement

Par où commencer? Pour prendre les photos et les vidéos qui se trouvent sur ma page Facebook, sur Instagram ou dans mes stories, j’utilise un certain nombre d’outils qui sont maintenant devenus des compagnons quotidiens.

  • Ma caméra

Je pars toujours avec mon appareil photo. Depuis un an, j’utilise un Fuji X-T2. J’utilisais le X-T1 l’année précédente, donc ça fait deux ans que je travaille avec un appareil Fuji comme principal outil. C’est un appareil compact sans fla-fla, qui prend de très bonnes photos.

  • Mes lentilles

Habituellement, je pars avec deux lentilles. J’essaie de choisir les plus compactes possible, et, par chance, j’affectionne particulièrement les focales fixes, ce qui rend la tâche de la sélection un peu plus facile. Évidemment, pour certains voyages, comme pour mon safari en Tanzanie, ça peut être une bonne idée d’avoir une lentille plus adaptée aux photos que je vais prendre. Ma lentille favorite reste ma fixe 23 mm F/2,0. Je la trouve super polyvalente.

  • Mes accessoires indispensables

Les indispensables de l’appareil photo sont une batterie supplémentaire ainsi que deux ou trois cartes SD de 64 Gb avec lesquelles j’essaie de faire des sauvegardes le plus régulièrement possible. Lorsque j’ai une connexion internet, le tout se synchronise aussitôt avec mon Google Drive.

Je me suis aussi procuré un chargeur portatif pour recharger mon ordinateur et mon appareil photo. Comme ce sont mes outils de travail et comme l’instantanéité de mes publications est plutôt importante, je dois être en mesure de travailler sur mes photos presque en tout temps.

  • Mon ordinateur

Parlant de mon ordinateur, je travaille avec un MacBook Pro avec un écran Retina, qui me procure une qualité d’image exceptionnelle, puis j’utilise Lightroom d’Adobe pour faire l’édition de mes photos.

  • Mon téléphone

Rendus aussi loin dans ma liste d’incontournables, vous vous demandez probablement pourquoi je n’ai pas encore parlé de mon téléphone!

Jusqu’à la semaine dernière, j’avais un Pixel de Google avec lequel j’arrivais à prendre de super bonnes images et avec lequel j’arrivais à produire du contenu parfait pour Instagram, particulièrement pour mes stories.

Comme le marché change rapidement et que les téléphones et leurs appareils photo intégrés sont en évolution extrêmement rapide, je me suis procuré le téléphone qui est probablement au top en termes de capacités photographiques actuellement : le Huawei P 20 Pro. Avec ces trois lentilles frontales Leica, j’arrive à prendre des photos qu’il m’était impossible de réussir avec mes anciens téléphones. Les trois lentilles me permettent de prendre des photos de nuit, par exemple, et l’intelligence artificielle du téléphone m’aide à prendre d’excellentes photos en déterminant le type de luminosité ou même le sujet de la photo. Je suis vraiment satisfaite pour l’instant!

Comme pour mon ordinateur et mon appareil photo, j’apporte un chargeur portatif pour mon cellulaire. J’ai aussi un forfait mondial où je peux téléphoner, texter et utiliser les données de façon illimitée, comme ça, je reste connectée en tout temps!

Mes méthodes

En voyage, je veux prendre mes photos avec mon appareil photo afin de pouvoir ensuite les retravailler sur mon ordinateur pour ajuster la lumière et les contrastes. Mais comme je recherche une certaine instantanéité pour les réseaux sociaux, comme dans mon feed Instagram et dans mes stories, j’utilise aussi mon téléphone.

Concrètement, je finis souvent par prendre la même photo avec mes deux outils afin de pouvoir faire mes deux tâches. Ça serait un peu contre-productif de télécharger mes photos de mon appareil photo vers mon ordinateur, de les retravailler, de les retélécharger ensuite sur mon cellulaire, puis de les mettre en ligne.

J’aime aussi particulièrement utiliser la fonction stories d’Instagram pour partager des images vraies, instantanées, de beaux moments ou pour interagir encore plus facilement avec les gens qui me suivent. Il est plutôt rare que j’utilise une photo ou un vidéo que j’aurais retouché dans mes stories. La qualité n’est pas toujours au top, mais le contenu en vaut la peine.

Finalement, on pourrait diviser mon utilisation d’Instagram en deux. Des photos légèrement retravaillées et prises avec mon appareil photo pour mon fil d’actualité (et pour Facebook) et des photos en temps réel — ou presque — prises avec mon téléphone cellulaire.

Comme je voyage souvent seule (ça me coûterait cher de toujours être accompagnée!), je demande de l’aide aux gens avec qui je suis à ce moment particulier. Dans ces cas-là, j’ajuste toutes les fonctions de l’appareil photo, je cadre la photo pour la personne et je me positionne pour la prise ensuite. Mon photographe temporaire n’a qu’à peser sur le déclencheur et le tour est joué.

D’autres fois, , lorsque j’ai la chance d’être avec mes deux stagiaires à La Havane, ce sont elles qui s’occupent de prendre les photos dans lesquelles je veux être le sujet. C’est assurément la façon la plus simple de fonctionner, mais malheureusement, ça n’arrive pas très régulièrement.

Le plus souvent, je suis seule. J’utilise alors mon arme secrète : le petit trépied flexible. Grâce à ça, je peux déposer mon appareil un peu partout, sur des surfaces inégales ou sur de grosses branches d’arbre. Je règle le cadre de ma photo, je lance le retardateur et je n’ai qu’à me placer correctement. Le tour est joué!

Mon éthique

L’instantanéité est à double tranchant. Alors que je fais des stories d’un côté, je dois aussi produire du contenu de qualité pour mes fils d’actualité. Le dédoublement de ce travail fait en sorte que passe toujours plus de temps sur les réseaux sociaux pour soutenir mes différentes plateformes.

C’est pourquoi je ne publie pas systématiquement en temps réel. Si je suis devant une magnifique chute, je prendrai assurément des photos. Mais personne ne me verra ensuite travailler sur ces photos, assise sur une roche, pendant que les personnes avec qui je suis en profitent pour se baigner au bas de la chute. J’attendrai un peu plus tard, à mon retour à l’hôtel ou à un autre moment opportun pour faire mon travail.

J’essaie d’être un modèle — autant que possible — dans l’utilisation des réseaux sociaux et de mon cellulaire. Pendant un souper, je me fais un point d’honneur de laisser mon téléphone dans mon sac ou dans une poche de manteau.

Par respect pour les gens avec qui je partage des moments, par respect pour l’activité que je suis en train de faire, par respect pour ma passion du voyage et par respect pour la beauté du moment présent. Je prends du contenu et j’attends le bon moment pour le partager!