Même si la rentrée approche à grands pas, il faut garder le bout du nez dehors pour profiter pleinement des paysages colorés et des fins de semaine ensoleillées. Pour vous encourager à bouger, La Cordée vous présente les coups de cœur randonnée d’une mère passionnée de voyages, de famille et de plein air. Quoi de mieux que de se remplir les poumons d’air frais aussi souvent que possible pour bien se concentrer tout au long de l’année?
Chronique d’une passionnée de voyage
Par Michèle Leclerc, cinéaste,
conférencière et mère de neuf enfants
En famille, une des premières activités que nous réalisons en guise d’introduction à nos journées de marche consiste à vérifier nos bâtons de marche, ou à s’en fabriquer de nouveaux. Lors de la promenade en forêt, il suffit de trouver et de récupérer une branche assez droite. Il est également possible d’acheter un tuteur de bambou de 2 cm de diamètre. À la maison, nous le coupons et l’ajustons à la hauteur du marcheur (du sol jusqu’au nez, selon Baden-Powell, le fondateur du mouvement scout). Aussi, les enfants adorent le décorer et le pyrograver. Ils y rajoutent une dragonne. Et les voilà fin prêts pour nos randonnées en plein air! Pour la marche à suivre détaillée, cliquez ici. Si le bricolage ne vous dit rien, visitez La Cordée, les experts sauront vous conseiller.
Le premier parcours pour aller essayer nos bâtons de marche peut s’effectuer dans la ville de Montréal. Et pourquoi ne pas commencer par la découverte de la biodiversité et de la microfaune du mont Royal à la maison Smith, un samedi d’automne? En plus, c’est gratuit! Le mont Royal fait partie d’une des neuf collines Montérégiennes qui pointent un peu partout à l’horizon, sur la Rive-Sud ou la Rive-Nord de Montréal. La visite au mont Royal offre trois sommets : Grosse Montagne (234 m), Outremont (211 m) et Petite Montagne (201 m). Plusieurs sentiers y sont aménagés. Les enfants adorent observer les insectes bâtons sur les chênes du cimetière Côte-des-Neiges ou les escargots près de la maison Smith.
À peine haut de 215 m, le mont Saint-Bruno, à quelques pas de géant de Montréal, demeure une colline très attrayante pour tous. Un moulin, un verger, cinq lacs, des dizaines de kilomètres de sentiers, une flore variée et une faune diversifiée attirent l’attention des petits et des grands. De larges allées invitent les jeunes familles avec des poussettes. Gérées par la Sépaq, plusieurs activités sont offertes dans cette colline de la Montérégie.
Dans le village de Rougemont, il suffit de se rendre au 130 chemin de la Montagne pour accéder au mont Rougemont (390 m). L’Association du mont Rougemont y a aménagé un sentier d’un peu moins de 4 km qui vous mène à un belvédère, à 381 m. Les petits seront heureux de compléter la journée par la cueillette de pommes et les parents aimeront sûrement goûter aux cidres des différents artisans de la région.
Le mont Saint-Grégoire atteint à peine 250 m de hauteur. Un sentier de 3 km nous mène au sommet de cette autre Montérégienne. En une heure trente, nous effectuons l’aller-retour à travers une érablière (une forêt principalement constituée d’érables) et une chênaie (une forêt constituée de chênes). Et, au mont Saint-Grégoire, un amoncellement de roches, formant un abri, se transforme parfois en tanière de sorcière les après-midis d’automne. J’adore raconter des histoires aux enfants tout en marchant.
À quelques kilomètres de Montréal se trouve une réserve de la biosphère de l’UNESCO. Le site du Centre de la Nature du Mont Saint-Hilaire protège une des dernières forêts anciennes intactes du sud du Québec. Un réseau de 25 km de chemins donne l’embarras du choix aux petits et grands randonneurs. Notre préféré reste le sentier Pain de sucre (2,6 km). Il nous mène au sommet (413 m) où la vue de la Vallée-du-Richelieu et de l’île de Montréal vaut la peine. Nous y mangeons habituellement notre pique-nique.
Le Mont Shefford (526 m) dans le village de Shefford est moins connu. Au pied du mont, dans le parc écologique Jean-Paul-Forand, sont aménagés quelques sentiers. Des castors ont élu domicile dans le cours d’eau Deschamps. Leur barrage crée un vaste marécage que nous pouvons découvrir à l’ouest. Dans la partie est, un chemin serpente le long d’une érablière mature. Et que dire de plus? Un pique-nique près de la chute?
Le Mont Yamaska est connu également sous le nom de Mont Saint-Paul (410 m) qui, en abénaquis, signifie crapaud! Il se situe à Saint-Paul-d’Abbotsford. Quoiqu’il appartienne à des propriétés privées, il est possible d’effectuer une marche de 5 km aller-retour à partir du rang de la Montagne. Mais je suggère de prendre contact avec les Randonneurs du Mont Yamaska.
Une fois bien entraînés, les enfants et les grands sauront relever le défi de la ceinture de randonnée du mont Brome (553 m), plus connu sous le nom de la montagne de Bromont. Un sentier de 14,9 km trace le tour du massif. Il faut partager la route avec les vélos. Le Sentier Sintra, ou celui du lac Gale restent plus modestes et très agréables aussi.
Sur la rive nord du lac des Deux Montagnes se dressent les collines d’Oka. Bien qu’elles soient situées dans les Basses-Laurentides, elles font également partie des collines Montérégiennes. En 30 minutes, nous avons parcouru le sentier de l’Érablière, mais comptons 4 h 30 pour celui de la Sauvagine. Il est également possible d’y pratiquer d’autres sports comme le vélo, le canot, le kayak et le pédalo. Les personnes à mobilité réduite peuvent découvrir le parc à bord de l’hippocampe (offert gratuitement). Ça vaut la peine de se renseigner.
Le Mont Mégantic(1105 m) est la colline Montérégienne la plus à l’est. Ce mont est géré par le parc national du Mont-Mégantic, près de Notre-Dame-des-Bois, en Estrie. Au sommet du mont se situe l’Observatoire scientifique du Mont-Mégantic. Le réseau est composé de 50 km de sentiers de randonnée pédestre balisés. Des plates-formes pour le camping rustique sont également offertes!
Après ces neuf sorties, serez-vous en mesure d’identifier les fleurs automnales et leurs vertus? De différencier la sittelle du pic? Pourrez-vous reconnaître le bouleau jaune à son odeur? Ou discerner un arbre par son écorce et sa texture?
Derniers articles de Michèle Leclerc (Tous les articles)
-
Les 11 en route
Tour du monde : l’Europe - 11 décembre, 2015 -
Les 11 en route
La préparation d’un tour du monde : l’Europe - 30 octobre, 2015 - Préparation pour faire un tour du monde - 2 octobre, 2015
Soyez le premier à commenter