Par Maxime Durand
Avec le temps automnal qui s’amène, la clef du succès pour continuer de profiter des sorties à vélo est l’adaptabilité. Surtout parce que les écarts de température entre le début et la fin des sorties sont souvent plus grands en automne qu’en été. L’humidité et la chaleur ne nous accablent plus, mais elles peuvent au contraire nous geler jusqu’aux os lorsqu’on est mal préparés. Comme j’utilise mon vélo presque tous les jours, au minimum pour aller et revenir du travail, j’ai affiné ma formule depuis une dizaine d’années. J’adopte principalement deux façons de me vêtir pour rouler l’automne.
Rouler au sec
La première consiste à partir légèrement vêtu. Un peu comme en ski de fond, cette technique présuppose que les cinq à dix premières minutes seront fraîches. Il faut accepter ce petit inconfort pendant que le corps se réchauffe. L’avantage de cette technique, c’est évidemment de se sentir au sec tout au long de la sortie. L’inconvénient, c’est que si je décide de m’arrêter plusieurs longues minutes en chemin, mon départ sera potentiellement frisquet.
Pour éviter de frissonner, je fais de micro-ajustements vestimentaires. Je pars avec des manches et des jambes d’appoint, une casquette cycliste, une veste sans manches (ou un micro-imperméable); tous très compacts. Je commence ma sortie avec ces accessoires et quand je suis bien réchauffé, je les retire au besoin.
La méthode « rouler au sec » fonctionne autant pour le vélo de route, de montagne ou de cyclo-cross puisque le corps est très sollicité dans la pratique de ces trois activités.
Rouler sans frissons
Ma seconde habitude vestimentaire est plus adaptée au cyclotourisme, au transport actif et aux journées venteuses ou pluvieuses. Je pars tout simplement plus vêtu. Pas nécessairement n’importe comment, cela dit. Pour cette option, comme je mise sur des vêtements coupe-vent ou imperméables et j’opte pour des sous-vêtements en laine mérinos qui, même humides, gardent ma chaleur.
Pour les pieds, j’opte pour des couvre-chaussures chauds et imperméables ou un modèle de chaussures munies de membrane imper-respirante en Gore-Tex. Ensuite, j’enfile un pantalon imperméable ou un collant coupe-vent.
Pour le haut du corps, j’ai tendance à choisir un manteau qui convient autant pour faire du ski de fond que du vélo; coupe-vent à l’avant et respirant plus à l’arrière et muni de poches. Un foulard de type Buff couvre souvent mon cou et une tuque en polyester ou en mérinos couvre ma tête, sous mon casque. Par temps sec ou venteux, mes mains apprécient des gants assez amples. On veut éviter de sentir la couture au bout des doigts pour éviter la mauvaise circulation sanguine responsable des engelures. Les couvre-mitaines font un travail extraordinaire, même s’ils nuisent à votre dextérité.
En cas de pluie certaine, mon truc secret depuis des années, c’est l’utilisation de gants en néoprène destinés au kayak. Ils offrent une adhérence sans pareille et gardent mes doigts au chaud, à défaut de les garder au sec.
Par ailleurs, le temps frais ne nous donne pas envie de boire souvent ou du moins, il nous fait oublier que nous nous déshydratons. Il faut donc garder en tête de s’alimenter ou de s’abreuver convenablement. Attention à la consommation de café excessive! Cette boisson chaude aux multiples vertus est aussi un puissant diurétique : l’envie d’aller aux petits coins, alors que le vent nous fouette le visage n’est pas tout à fait souhaitable, mettons.
Finalement, peu importe la méthode pour laquelle vous opterez, rouler l’automne peut être vraiment très agréable. Il n’y a rien de tel que de profiter des rayons de soleil qui, même s’ils ont diminué, sont encore bien présents! Puis, à la fin de la sortie, le plaisir de prendre une bonne soupe épicée au retour ne sera que décuplé, tout comme le sentiment d’accomplissement.