Fatigués des pistes surpeuplées et des files d’attente interminables pour les remontées mécaniques? Si les défis vous stimulent autant que la découverte de coins sauvages, alors c’est confirmé, vous êtes mûrs pour essayer le télémark ou le ski d’aventure. Descentes à la frontale, poudreuse et hors-piste sans compromis, saison de ski prolongée au-delà du calendrier proposé par les centres de ski, ski de printemps et voyages de glisse; voilà ce que le télémark et le ski d’aventure vous offrent. Pour profiter de la neige dans un cadre beaucoup moins restreint que celui qui encadre le ski alpin traditionnel, il faut savoir oser la nouveauté. C’est ce que vous propose La Cordée.
La Cordée glisse vers une autre année de poudreuse…
Dès 1984, La Cordée offre sa première fixation de ski de haute route* : la Skalp 8007 de Petzl. L’année suivante, c’est l’équipement de télémark qui fait son arrivée à la succursale montréalaise. Aujourd’hui, la multiplication des sports de glisse donne du vent dans les voiles à ces deux activités. La Cordée en a donc profité pour renouer avec bonheur avec ses anciennes amours. Pour certains directeurs des boutiques, autrefois employés de plancher, c’est l’occasion de voir ressurgir une foule de souvenirs de jeunesse associés à la haute route et au télémark. Pour eux, il s’agit d’un véritable retour aux sources. Une belle époque où les télémarkeurs se reconnaissaient entre eux grâce au pompon de leur tuque nordique fièrement érigée vers le ciel à l’aide d’une tige de métal. Un symbole qui s’est évanoui avec le temps…
Soyez sans crainte, l’équipement a beaucoup évolué depuis les dernières années. Quant au désir de transmettre la passion des défis alpins, il a sans aucun doute perduré à La Cordée. Seule la tige de métal qui maintenait le pompon dans les airs a complètement disparu… Si vous êtes curieux de savoir comment La Cordée peut vous guider vers de nouvelles façons de skier, visitez la chronique Avalanches de nouveautés dans le ski pour vous mettre au parfum des nouveautés offertes en magasin cette saison.
Le télémark, un bref retour aux sources
En 1868, dans la province de Telemark en Norvège, Sondre Norheim doit régulièrement traverser une montagne pour rejoindre son village. Or, les skis de l’époque, utilisés pour les déplacements, s’avèrent beaucoup trop rapides dans les descentes, rendant les traversées assez périlleuses. Norheim, menuisier et passionné de ski, a l’idée de transformer ses fixations et ses skis de fond classique pour obtenir de l’équipement qui permet de fléchir le genou intérieur pour faire des virages et ralentir le rythme effréné de la descente. C’est ainsi que le télémark voit alors le jour. Cette innovation, ancêtre du ski alpin, est nommée par son auteur en l’honneur de la province qui l’a inspirée : Telemark.
Plus tard, l’arrivée du ski alpin et du virage « Christiania », créé pour réaliser des prouesses dans les fortes pentes des Alpes, jette de l’ombre sur le télémark qui tombe progressivement dans l’oubli. Il faut attendre 1974 pour le voir renaître timidement de ses cendres. À cette époque, le télémark est toutefois considéré comme un sport marginal, réservé à un petit groupe restreint de « granos-trippeux » de plein air.
Aujourd’hui, le télémark est reconnu par la Fédération internationale de ski. Il est donc temps d’effacer de votre mémoire l’image grano que vous aviez de ce sport et de vous mettre à jour en renouvelant votre équipement ou en tentant l’expérience. Certains skieurs de La Cordée racontent que c’est en observant les télémarkeurs dans les centres de ski qu’ils ont eu envie d’expérimenter cette façon particulière de skier alliant grâce et efficacité. D’autres skieurs, tout simplement blasés de leur sport, ont découvert une façon de réapprendre à skier en fusionnant le meilleur des sports de glisse : le hors-piste, la poudreuse et l’autonomie en ascension. Certains télémarkeurs affirment même que la constante flexion des jambes, caractéristique du talon libre dans les virages, permet de renforcer les muscles des cuisses et qu’après avoir goûté à cette liberté, ils n’entendent pas retourner à leurs vieilles amours. Bref, grâce à l’implantation de nouvelles technologies en matière d’équipement, le télémark représente non seulement une façon de retourner à l’essence même du ski de descente, mais aussi un moyen de skier autrement et d’ouvrir une porte sur la montagne de nouveaux défis qu’offrent la poudreuse et les pentes enneigées.
Le haute route ou ski d’aventure pour les Québécois
Entendons-nous, nombreux sont ceux qui trouvent que les structures de remontées mécaniques ont quelque peu altéré la pureté des montagnes. Si vous êtes de ceux qui considèrent que le plaisir de la montée doit faire partie de la conquête du sommet, que la réelle récompense d’un effort cardio est un champ de poudreuse fraîche et un silence absolu qui plane juste avant de s’élancer, alors le ski d’aventure est assurément une voie qu’il vous faut explorer. À mi-chemin entre le ski de fond hors-piste et le ski alpin, le ski d’aventure combine mobilité à la montée et talon fixe à la descente. Grâce aux innovations technologiques déclinées dans l’article intitulé Avalanches de nouveautés dans le ski, le skieur qui fréquente les centres de ski peut partir à la rencontre du bonheur hivernal en ajoutant simplement des peaux de phoques à son équipement de ski de descente. Ensuite, il suffit d’avoir de bonnes jambes, un cœur à entraîner et d’aimer les sensations fortes, les sports exigeants et les nouveaux défis.
Près de chez nous, l’engouement grandissant pour les zones de ski naturelles a incité les certains centres de ski de la province à chercher des moyens pour combler les skieurs qui souhaitent skier autrement. De nombreuses écoles de glisse ont donc bonifié leur offre en ajoutant des cours de télémark de divers niveaux. Visitez les sites Web des centres de ski de votre région pour savoir où il est possible de s’initier au talon libre.
Du côté du ski d’aventure, on constate cette année que les centres de ski alpin commencent à faire plus de place à cette activité en laissant les skieurs monter et descendre sur le domaine skiable avec leur propre équipement de ski d’aventure. Pour les insatiables de poudreuse à la recherche de nouveaux coins à explorer, sachez que :
- Tremblant officialise l’ouverture de leur programme randonnée alpine Explore! pour la modique somme de 5 $ par jour;
- Owl’s Head ouvre une zone de ski hors-piste accessible à celles et ceux qui possèdent l’équipement pour y accéder;
- La Réserve propose de découvrir le versant sauvage de la montagne avec une remontée en Cat-Ski;
- Si l’aventure de groupe vous interpelle, Vertigo Aventure offre des forfaits de randonnées alpines guidées dans la réserve de Matane. Une expérience hivernale incomparable;
- Quant à la SEPAQ, elle donne accès à l’arrière-pays des magnifiques Parcs nationaux de la Jacques Cartier et de la Gaspésie. Ces derniers proposent des secteurs hors-piste destinés à la randonnée alpine, au télémark et au surf des neiges.
Si vous avez envie de plonger le petit orteil dans ce monde bien poudré, vous pouvez louer de l’équipement à la succursale de Laval ou à celle de Saint-Hubert. Si vous êtes un être de défi et décidez de sauter la tête la première dans les joies de la liberté hivernale, passez à l’une des trois boutiques La Cordée, vous verrez que la passion et l’expertise se sont transmises au fil du temps.
* Nom utilisé à l’époque. Dans la belle province, l’appellation ski de haute route a souvent été critiquée puisqu’elle est peu représentative de notre réalité québécoise. Après avoir planché quelque temps pour trouver un terme adapté au terrain de jeu québécois, La Cordée a choisi de définir le ski de haute route pratiqué au Québec comme un ski d’aventure; un terme qui se concentre sur l’expérience sportive plutôt que sur la description du paysage qui défile sous les yeux des skieurs.
Soyez le premier à commenter