Quoi de mieux qu’une femme qui a l’expérience de voyager seule pour donner des conseils à une autre qui souhaite préparer un voyage en solo? Sur les médias sociaux, vous êtes nombreuses à avoir demandé à Lydiane autour du monde ses trucs pour voyager au féminin. Eh bien, les voilà, ses précieux conseils.
Pourquoi partir en solo?
Partir seule ne veut pas dire voyager seule
Voyager en solo, c’est le moyen le plus efficace de faire de belles rencontres, selon Lydiane. « Une femme qui voyage seule, ça suscite l’entraide. On dirait que les gens se projettent quand ils te voient seule. Ils sont portés à venir vers toi pour t’aider. Je me suis rendu compte que, quand je voyage seule, ben, je suis jamais vraiment ben ben seule. »
La première fois qu’elle est partie sans compagnon de voyage, Lydiane appréhendait la solitude. « J’avais peur de ne pas me faire des amis! Pis, quand j’ai arrêté d’avoir peur d’être jugée, j’ai rencontré plein de monde. Maintenant, je me demande de quoi j’avais peur. C’est déstabilisant, partir seule, mais une fois que tu vas au-delà de ça, ça devient vraiment le fun. »
« J’ai découvert que les plages, les marchés publics et les classes de yoga sont des lieux parfaits pour rencontrer d’autres voyageurs ou pour être en contact direct avec la culture du pays. »
Manger seule?
« Je me rappelle que, quand j’ai commencé à voyager, j’avais honte d’être seule au resto. J’avais l’impression que tout le monde me regardait, seule à ma table. Maintenant, ça fait partie de ma vie, même quand je suis au Québec. C’est fascinant de manger en regardant les gens vivre autour. On en apprend beaucoup sur la culture locale. La peur d’être seule, c’est quelque chose qui se dépasse vraiment rapidement. »
Hébergement
Souvent, les lieux d’hébergement sont propices aux rencontres et au partage. En voyage, Lydiane fréquente deux types d’hébergement :
Les auberges de jeunesse
« Leurs espaces communs, comme les dortoirs, la cuisine et les salons, permettent de rencontrer d’autres voyageurs et de créer des liens facilement. » Lydiane choisit les auberges de jeunesse pour voyager à faible coût et profiter des pièces communes qui stimulent les rencontres. Pour réserver son auberge, elle préfère les sites hostelbookers.com et booking.com. Son choix, elle le fait en fonction de la localisation et des cotes données par les voyageurs.
Hébergement spontané
« Les propriétaires reçoivent gratuitement les voyageurs pour échanger avec eux. Parfois, il ne faut pas être difficile. Mais je peux dire que j’ai souvent été agréablement surprise de la qualité de l’hébergement. »
Lydiane considère que les occasions d’hébergement spontané offrent de belles possibilités de logement pour les personnes qui voyagent avec un très petit budget et qui souhaitent rencontrer les habitants pour se plonger complètement dans la culture locale. Son site de prédilection? Couchsurfing.com, où elle choisit ses hôtes en fonction du référencement accordé par les autres voyageurs.
Sécurité
L’argent
« J’apporte un minimum d’argent déjà transformé en monnaie locale. Je le divise en deux. J’en place une partie sur moi, dans une sacoche antivol, et l’autre, dans mon sac à dos. Même chose pour mes cartes de débit et de crédit. En cas de vol, je ne suis jamais mal prise. »
Quand ses réserves d’argent sont à sec, elle retire un petit montant pour être en mesure de se dépanner en cas de besoin.
Les bijoux
Les bijoux ont des connotations différentes selon les pays. « Pour moi, c’est simple, j’en apporte le moins possible. De toute façon, ce n’est pas tellement essentiel en voyage, des bijoux… »
Les bagages
Lydiane verrouille les glissières de ses sacs avec de petits cadenas pour éviter que des mains s’immiscent dans son sac à son insu. Aussi, elle ne laisse rien pendouiller de son sac, question de ne pas attiser les esprits malhonnêtes.
La fausse alliance
Certains guides proposent aux voyageuses de porter une fausse alliance pour rebuter les dragueurs. Selon Lydiane, ce truc n’est pas très dissuasif. « Ça peut repousser certaines avances, mais pas les caractères les plus insistants. T’es une femme, que tu sois mariée ou non. »
Rester branchée
Elle ne part jamais sans son téléphone (débarré, évidemment!). « Dès que j’arrive dans un nouvel endroit, j’achète une carte SIM et une carte prépayée, que je recharge au besoin. » Du coup, elle n’est jamais prise au dépourvu. « Quand j’ai besoin de faire des appels ou d’accéder à internet pour me trouver un hébergement, je peux le faire immédiatement sans me mettre à chercher un café ou un téléphone. »
Puis, pour garder contact avec son petit monde et pour le rassurer, Lydiane utilise Skype.
Oui, son entourage est bien habitué de la voir partir à l’étranger. Mais lorsqu’elle s’envole pour des destinations moins populaires, elle s’engage auprès de sa famille à respecter une certaine fréquence de contact.
Par exemple, avant de partir pour le Moyen-Orient, Lydiane s’était entendue sur un plan d’action avec sa sœur : « Chaque fois que je changeais d’endroit, je l’en informais. Je lui disais d’où je partais, où j’allais et avec qui j’étais. Si mes plans changeaient, je lui faisais savoir. »
Arriver de clarté
Dans la mesure du possible, elle planifie ses arrivées de jour. « Quand j’arrive dans un nouvel endroit, je n’ai pas de repère. Ce n’est pas le temps de risquer de faire de nouvelles expériences. »
Si elle arrive dans la noirceur, elle fait appel au service de transport de son auberge de jeunesse. « Comme ça, je suis certaine que je ne prends pas un taxi au hasard. Oui, ça coûte plus cher, mais ça évite beaucoup de pépins. »
Signaler sa présence à l’ambassade
Le gouvernement canadien offre un service gratuit pour les voyageurs qui partent à l’étranger. Ce service permet aux autorités de savoir combien de Canadiens se trouvent dans un pays et, surtout, de les contacter en cas de nécessité. Pour profiter de ce service, il suffit de s’inscrire en ligne à inscription des Canadiens à l’étranger. « En cas de catastrophe naturelle ou si la situation politique du pays dans lequel je me trouve se dégrade, je reçois un courriel qui m’en informe et qui m’explique la marche à suivre. »
S’informer
« S’informer, c’est un peu la clé pour éviter bien des petits problèmes. » Se renseigner sur les us et coutumes d’un pays avant de s’y plonger, c’est primordial.
« D’autant plus que le statut de la femme est très différent d’un pays à l’autre. » Il est donc nécessaire de savoir comment s’adapter aux traditions du pays pour éviter les situations périlleuses.
Avant de partir vers une nouvelle destination, Lydiane vous suggère fortement de consulter :
- Le site de voyage.gc.ca
- Les guides du Routard
- Les blogues de voyage
Comme les blogues relatent des expériences personnelles, il faut donc les consulter avec un certain esprit critique. « Souvent, les blogues donnent des exemples de comportements précis à adopter. C’est de l’information concrète et souvent très pertinente. Quand les expériences se répètent d’un blogue à l’autre, je considère que l’information est importante.»
« Avant de partir au Moyen-Orient, j’avais lu que, si tu es une femme, il faut que tu t’assoies à côté d’une femme. Si tu es seule dans un taxi, tu t’assois à l’arrière. Et quand tu es dans un taxi collectif, tu t’assois à l’avant pour éviter de te retrouver coincée entre deux hommes. Ça m’a beaucoup servi.»
Voilà. Si l’envie de partir à l’étranger vous démange, n’attendez plus et faites-vous confiance! La vie est trop courte pour ne pas en profiter.
Puis, en voyage, gardez l’œil ouvert pour vous adapter, au besoin, et surtout écoutez votre instinct, c’est le plus précieux des alliés!
Pour obtenir une foule d’autres conseils de voyage, consultez la page Facebook de Lydiane autour du monde.
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