Pour certains skieurs, le temps a rendu le ski de descente en centre alpin assez ordinaire et moins excitant. À ceux-là, à ceux qui carburent à l’adrénaline, à ceux qui aiment relever des défis et à ceux qui cherchent à se rapprocher de la nature, La Cordée vous propose de vous tourner vers le télémark et le ski d’aventure. Bien que ces deux disciplines se pratiquent aussi en centre de ski, elles ont d’abord été conçues pour des montagnes peu fréquentées, souvent synonymes de paradis de poudreuse et de paysages uniques. Coup d’œil sur ces disciplines enivrantes, et surtout, sur leur équipement!
Pour les esprits libres
Comme pour tous les sports de glisse, l’équipement de télémark a bien évolué. Fini le festival du granola-puriste qui skiait avec des skis de fond et des bottes en cuir datant de l’âge de pierre. Le télémark se pratique maintenant avec de l’équipement moderne dans des centres alpins ou hors des pistes, selon les envies et ambitions de chacun. La technique de télémark est gracieuse et exigeante pour les jambes, qui sont en constante flexion. Si le télémark met au défi les muscles des cuisses et des fesses, son intensité dépend de la difficulté des pistes et des virages. « Tout ce qu’on sait faire en ski alpin, comme le virage parallèle et le chasse-neige, on peut le reproduire en télémark, rappelle Normand Thibault, président de la section québécoise de l’Association canadienne des moniteurs de ski nordique. Le télémark permet de varier nos descentes. » C’est donc une belle façon de skier lorsque vous accompagnez vos enfants qui débutent.
Quant au ski d’aventure*, il se situe à mi-chemin entre le ski de fond hors-piste et le ski alpin puisqu’il combine mobilité à la montée et talon fixe à la descente. Grâce aux skis d’aventure, vous pourrez donc descendre les paradis neigeux qui vous font rêver. Bon, d’accord, il faudra mettre un peu d’huile de genou et faire travailler votre cœur quelques coups pour gravir la montagne qui vous séduira, mais le bonheur de la descente dans l’épaisse poudreuse saura vous récompenser pour les efforts déployés.
Envie d’essayer le télémark ou le ski d’aventure? Sachez que vous pourrez choisir à peu près n’importe quelle paire de skis alpins. La spécificité de chacun de ces sports réside dans la fixation et dans la botte. Si vous optez pour un style télémark, votre fixation vous permettra de skier le talon libre pour une flexion complète du genou et des virages élégants et efficaces. Si vous optez pour le ski d’aventure, les fixations ressembleront à des fixations alpines traditionnelles, mais elles seront dotées d’un mode « marche » pour que vous puissiez remonter la montagne et vous déplacer d’un coin de paradis à un autre.
Partir en hors-piste bien équipé
Le bonheur d’explorer des terrains vierges nécessite souvent du matériel spécifique. Si vous comptez vous en donner à cœur joie sur des montagnes peu fréquentées, assurez-vous d’être bien équipé.
N’oubliez pas que les montées sont exigeantes et que le système multicouche représente, sans aucun doute, la solution idéale pour vous permettre de skier confortablement. Vous ignorez les principes du système multicouche? Consultez le blogue La Cordée puisqu’une section est spécialement dédiée au principe multicouche en contexte de ski de descente.
Prévoyez le pire pour skier longtemps
Les conditions de ski idylliques peuvent parfois se transformer en cauchemar à la suite d’une avalanche. Dans une telle situation, il vous faudra agir en moins de deux pour sortir et sauver un camarade enseveli. Avez-vous tout le matériel nécessaire pour procéder à un sauvetage ou pour être vous-même repéré après une telle catastrophe?
Le matériel de sécurité, ce n’est pas magique!
N’oubliez pas de :
- Portez une attention particulière sur la périodicité des révisions indiquée par le constructeur de votre ARVA;
- Placez votre ARVA sous votre manteau pour éviter que l’avalanche ne l’emporte;
- Consultez les bulletins d’avalanches avant de commencer votre journée;
- Assurez-vous de bien connaître le fonctionnement de votre équipement de survie avant de partir dans la montagne. Sinon, à cause du stress, vous risquez de devenir très peu efficace en cas d’avalanche.
* Terminologie La Cordée : Au Québec, les appellations ski de haute route et alpine touring ont souvent été critiquées puisqu’elles sont peu représentatives de notre réalité québécoise. Après avoir planché quelque temps pour trouver un terme français adapté au terrain de jeu québécois, La Cordée a choisi de définir le ski de haute route et le alpine touring pratiqué au Québec comme un ski d’aventure; un terme qui se concentre sur l’expérience sportive plutôt que sur la description du paysage qui défile sous les yeux des skieurs.
Changer de nom ne change pas la réalité, le ski d’aventure comme vous dites n’est pas très adapté pour nos montagnes, sauf celles, je suppose, de la Gaspésie. Les montagnes n’étant pas très hautes, il faut constamment enlever et remettre les peaux; ce qui peut devenir fastidieux. Les situations les plus agaçantes sont les zones plates: les peaux pleines grandeurs rendent difficile la glisse (est-ce que le mohair est mieux?) et si on les enlève la moindre petite bosse devient un obstacle insurmontable. Donc, on peut les comparer au ski alpin, mais pas au ski de fond. Malgré toutes ces frustrations je vais continuer d’en faire cet hiver; certaines stations nous permettent d’en faire gratuitement. Mais il faudrait trouver des trucs pour faciliter l’usage des peaux, et pour augmenter la glisse,