La sortie automnale de gravel bike dans les Laurentides des employés de La Cordée avait été remise il y a déjà quelques semaines. Ce mercredi matin, par contre, c’est la bonne.
L’équipe s’était donné rendez-vous à 9 h au stationnement du parc linéaire du Corridor aérobique à Morin-Heights, où on trouvait le point de départ du sentier qu’on allait emprunter.
On profitait par chance d’un petit répit d’averse en ce mercredi humide et froid. Jusque-là, la semaine avait été pluvieuse et le reste de la semaine s’annonçait tout aussi gris.
La majeure partie de notre sortie de vélo allait se faire sur le sentier du parc du Corridor aérobique. Ce sentier aménagé sur l’ancienne emprise de la voie ferroviaire qui reliait Morin-Heights à Amherst n’offre pas de défi particulier en soi. Il serait même possible de parcourir sa longueur sans avoir à utiliser un gravel bike à proprement parler.
Au-delà des magnifiques paysages que la piste avait à nous offrir en ce début de la saison des couleurs, c’était surtout les nombreux sentiers de vélo de montagne qui intéressaient les cinq employés qui étaient au rendez-vous ce matin-là.
Quelques centaines de mètres après le départ, le corridor aérobique nous offre le premier sentier parallèle à l’ancienne voie ferrée : la singletrack Le CN. Alors que certains ne s’élancent pas sur ce premier sentier, faute d’être bien échauffés, je n’hésite pas une seconde et saute sur ces premiers mètres de hors-piste qui donnent, à mon avis, tout son sens au gravel bike.
Les pneus cramponnés, que j’avais sélectionnés pour l’occasion, servent bien la cause et m’offrent toute la traction et le contrôle que j’espérais retrouver dans des conditions mouillées où les feuilles mortes commencent à joncher le sol et à rendre les montées et les descentes plus périlleuses qu’à l’habitude.
Après deux sections sur le sentier Le CN, on reprend la piste de gravier du corridor aérobique. Le faux plat montant nous donne un léger défi, mais c’est surtout la tranquillité de la nature en ce mercredi matin qui fait du bien. La piste nous offre le temps de nous libérer l’esprit et de nous remplir la tête de magnifiques paysages d’automne, que l’on retrouve à chaque virage.
Une fois notre groupe arrivé à la hauteur de Wentworth-Nord, le faux plat désormais descendant nous permet d’accélérer sans forcer, et on se laisse glisser tranquillement sur plusieurs kilomètres jusqu’au Lac-des-Seize-Îles, où on s’offre une petite pause dans l’ancienne gare pour manger.
De retour sur le Corridor aérobique, on reprend la route vers Morin-Heights. La pause nous a permis de nous reposer, mais là, il fait bien froid. Heureusement, on doit remonter le faux plat vers Wentworth-Nord, ce qui nous assure de retrouver une température corporelle un peu plus confortable.
La pièce maîtresse de notre sortie, le sentier des Orphelins, est à mi-chemin entre le Lac-des-Seize-Îles et Morin-Heights.
De l’entrée ouest du sentier, la côte est plutôt abrupte, et pour mes collègues dont les vélos ne sont pas dotés de pneus à crampons, c’est plutôt difficile à monter.
Après la montée initiale, ce sont 5,3 kilomètres de sentier roulant en pleine nature qui se trouvent devant nous. La vitesse réduite de ce type de sentier nous oblige à prendre notre temps et de profiter au maximum de la nature, des feuilles colorées et des odeurs de l’automne.
Il faut être prudent en gravel bike. Une erreur de pilotage se transforme rapidement en chute alors qu’en vélo de montagne, notre bolide nous aurait peut-être pardonné l’erreur.
Après une vingtaine de minutes, on se retrouve tous à l’entrée est du sentier des Orphelins — tous en un morceau! — et on amorce le dernier segment descendant vers Morin-Heights, à plein régime.
Au final, cette sortie a permis à cinq passionnés de vélo de se réunir et de partager le plaisir du cyclisme hors des sentiers battus. Les 50 kilomètres et quelque 500 mètres de dénivelé que nous offrait la piste du parc du Corridor aérobique et le sentier des Orphelins auront bien marqué la fin de la saison estivale de vélo pour notre équipe!