Précieux conseils pour Compostelle

Cette participation au blogue de La Cordée est rendue possible grâce au partenariat entre La Cordée et l’Association Du Québec à Compostelle qui, dans la poursuite de sa mission, a pour but de permettre à ses membres de profiter des services offerts et de l’expertise du personnel. Si vous désirez vivre l’expérience de marcher sur les chemins millénaires de Compostelle, vous trouverez au sein de cette Association le support et l’aide nécessaires pour vous aider à réussir cette grande aventure. Consultez leur site Internet pour plus d’informations. 

L’engouement pour l’expérience d’un chemin de Compostelle est en forte hausse. Depuis bientôt 20 ans, les bénévoles de l’Association Du Québec à Compostelle consacrent leur temps, leurs énergies et leurs ressources à soutenir et accompagner des centaines de Québécois qui se sont laissé séduire par l’appel du chemin.

Au fil des années, ce soutien et cet accompagnement se sont enrichis de ces expériences vécues pour répondre le mieux possible aux besoins relatifs à chaque étape (avant, pendant et après) de cette démarche si singulière à chacun.

Forts de ces démarches et de ces cheminements dans le cadre d’une expérience de pèlerinage, certains conseils sont ici proposés. Il ne faudra pas y voir un mode d’emploi ou une quelconque recette, mais davantage une occasion pour ceux et celles qui choisiront de prendre la route de disposer de balises pour orienter leurs choix. Même si les conseils ont été pour la plupart formulés lors d’expériences sur les chemins de Compostelle, ils pourront avantageusement s’appliquer lors d’autres randonnées.

Avant le départ

  • Bien nommer le sens que l’on souhaite donner à son expérience, car chacun y donne son propre sens. Beaucoup des choix que l’on fera peuvent dépendre de cette première étape. Il faut savoir ce que l’on souhaite vivre comme expérience : seul ou avec d’autres, défi sportif ou expérience d’introspection, découvertes culturelles ou dialogue avec la nature, dépaysement ou retour aux sources…
  • Bien documenter les différentes options en ce qui concerne les chemins et les trajets possibles, le degré de difficulté, les ressources en termes d’hébergement et de restauration, la longueur des étapes, les guides et les ressources disponibles. Faire des tableaux comparatifs et rencontrer, si possible, des personnes qui ont emprunté ces chemins ou trajets.
  • Poser un regard réaliste sur nos besoins et nos ressources. Choisir un itinéraire et des conditions adaptés à notre situation (forme physique et psychologique, expériences antérieures, budget et temps disponibles, conditions au retour).
  • Choisir un horaire qui laisse une marge pour les imprévus et surtout, qui permet de sortir d’une logique de performance. Marcher sur les chemins de pèlerinage est une expérience de lenteur. Ils sont en général une invitation au lâcher-prise en donnant toute son importance au moment présent. Par exemple, si les guides indiquent 30 jours pour le chemin choisi, il est bon de prévoir 5 à 7 jours supplémentaires pour disposer d’une marge suffisante.
  • Se donner une préparation suffisante en profitant des conseils de personnes d’expérience, en acquérant du matériel de qualité bien adapté et en investissant du temps pour sa mise en forme avant le départ. Il est particulièrement important de bien évaluer le contenu et le poids de son sac à dos. De façon générale, on recommande de viser un maximum de 10 % de son poids corporel pour déterminer le poids du sac.

Pendant le séjour

  • Se donner du temps pour se remettre de son décalage horaire avant de commencer la randonnée
  • Planifier des étapes quotidiennes de façon réaliste en fonction de sa condition physique réelle et du degré de difficulté. Il est souhaitable que les premiers jours donnent lieu à une augmentation progressive du nombre de kilomètres parcourus.
  • Se nourrir et boire suffisamment en tenant compte des efforts quotidiens requis par notre organisme et en s’assurant de l’apport suffisant de sels minéraux en situation de canicule. Parfois, nos ambitions démesurées nous font oublier ces conseils de base. Cela suppose de prendre le temps de s’arrêter pour s’occuper de notre corps.
  • Être à l’écoute des moindres signes d’inconfort occasionnés par la marche, en particulier à nos pieds, car cela est souvent le signe de la formation d’ampoules ou d’autres problèmes. Il ne faut pas minimiser l’importance de courts temps d’arrêt à différents moments de la journée pour le corps et pour l’esprit.
  • Utiliser de façon adéquate le matériel disponible. On pense ici aux bâtons qui permettent d’équilibrer le corps dans les montées et d’alléger le poids supporté par les genoux dans les descentes, mais aussi de marquer le rythme un peu comme un métronome.
  • Se donner une hygiène de vie nourrie de régularité qui permet à notre organisme de se régénérer après tant de kilomètres parcourus dans la journée. On pense facilement ici au sommeil, mais il faut aussi certainement, pour surmonter les exigences d’une longue randonnée, intégrer des espaces de temps de qualité avec soi-même et avec les autres. Selon les besoins et les goûts personnels, on peut penser ici à la méditation, aux rencontres stimulantes autour d’un bon repas, à des découvertes d’attraits ou de paysages sur la route, à des séances d’écriture de son carnet de voyage et pour beaucoup de pèlerins, la simple réalisation du rituel quotidien (lessive, douche, repas) en pleine conscience. Ces moments deviennent au fil des jours un espace pour refaire le plein d’énergie.
  • Savoir s’adapter à certaines situations imprévues et non désirées (blessures, fatigue, découragement, stress, déceptions…). Plus que jamais, il faut apprendre à voir ces situations comme des opportunités plutôt que des menaces. Des occasions d’apprendre un peu plus sur le sens de notre expérience et sur nous-mêmes.

Après le retour

  • Se donner le temps de revenir et d’atterrir
  • Se donner des espaces pour faire le bilan de son expérience qu’elle soit positive ou négative.
  • Se donner des occasions pour partager notre expérience, qu’il s’agisse de nos proches ou de personnes ayant vécu une même expérience. Même si quelquefois nos proches nous semblent peu en mesure de nous comprendre, on peut développer des stratégies et trouver des espaces pour livrer l’essentiel de ce qu’on a vécu. Il est souvent pertinent de prendre le temps nécessaire à ce rapprochement des expériences.
  • Prendre le temps de refaire ses forces.
  • Développer des solidarités au sein de groupes qui pourront maintenir notre goût de vivre des expériences de ce type.
  • Se donner les moyens pour intégrer dans la poursuite de nos vies les fruits de notre expérience de marche au long cours.

Les conseils qui précèdent ne sont pas exhaustifs. Vos expériences de randonnée et de plein air pourront certainement les enrichir.

Si vous souhaitez aller plus loin et faire part de vos questions et de vos commentaires, des membres de l’Association Du Québec à Compostelle seront à notre succursale du 2159, rue Sainte-Catherine Est à Montréal, les 23 et 30 mars de 10 h à 15 h. N’hésitez pas à venir les rencontrer !
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Association Du Québec à Compostelle

L’Association Du Québec à Compostelle est un organisme sans but lucratif (OSBL), animé par des bénévoles expérimentés qui ont marché sur les chemins de Compostelle. Sa mission première est de soutenir et d’accompagner ses membres avant, pendant et après leur pèlerinage sur les chemins de Saint-Jacques. L'Association organise des activités dans l’ensemble des régions du Québec par l’entremise de ses regroupements régionaux. On les retrouve en Estrie, dans Lanaudière, dans Laval-Laurentides, en Mauricie, en Montérégie, à Montréal, en Outaouais et à Québec. L’Association tend à promouvoir et à concrétiser trois valeurs phares dans l’ensemble de ses activités : ouverture, simplicité et générosité.

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