Pour nous, faire du camping, c’est un réel plaisir, mais c’est avant tout un moyen d’atteindre nos différentes fins: explorer des régions éloignées, voyager pour une longue période à moindres coûts et vivre la tranquillité qu’offre la nature.
Quand nous partons en expédition, nous avons tout le nécessaire pour être autonomes dans n’importe quel environnement, peu importe les conditions météorologiques. Comme il faut transporter notre matériel d’escalade en plus de celui de camping, nous ne portons donc jamais des sacs très légers. De plus, nous partageons tous les deux le plaisir de boire un verre de vin à la fin d’une journée en montagne. Ainsi, nous partons rarement sans un litre de vin, quelques saucissons et des paquets de biscuits, ce qui ajoute du poids à nos sacs à dos.
Voici quelques conseils que nous voulons partager avec vous à la suite de notre dernière expédition d’escalade à Frey, dans les Andes en Argentine.
Pour se rendre au camp de base, situé à 1700 m, il faut d’abord marcher les 10 km qui séparent les falaises de Frey et de la Villa Cerro Castillo.
Il est important de noter qu’en Patagonie, et particulièrement dans les Andes, la météo est incertaine. Elle peut basculer du beau temps à des pluies torrentielles avec des rafales de 90 km/h en quelques heures. Il faut en tenir compte quand on choisit l’emplacement pour monter sa tente. (Nous choisissons toujours un endroit surélevé pour éviter l’accumulation d’eau en cas de pluie. Et nous optons pour un coin qui fournit une protection naturelle contre le vent. Si nous ne trouvons pas d’arbres pour nous protéger du vent, nous construisons un muret avec des roches. Ça s’est avéré très efficace.) Au préalable, assurez-vous de connaître la direction du vent dominant. Comme il peut toutefois changer de direction, il est bien d’ajouter des roches sur tous les ancrages de la tente. (Grâce à toutes ces précautions, notre tente a survécu aux rafales de 80 km/h de Frey.)
En ce qui concerne la nourriture, nous en apportons toujours plus que nécessaire pour pallier les imprévus. Parce qu’échapper entièrement le souper sur le sol ou rester coincés à un endroit à cause des conditions météorologiques peut arriver à n’importe quel moment. Afin de minimiser le poids que nous transportons, nous choisissons souvent des aliments secs. En contrepartie, la gestion de la nourriture en Patagonie est bien plus simple qu’au Québec. Premièrement, il n’y a pas d’ours : il n’est donc pas nécessaire de suspendre la nourriture aux arbres. En fait, il est même conseillé de la garder bien scellée dans sa tente, pour éviter qu’elle soit mangée par les petits mammifères comme les souris, les rats et les renards. Sans compter que, comme il fait toujours frais, la nourriture se conserve assez facilement.
Bref, il est vrai qu’il est pratique de voyager avec un sac à dos ultraléger ou simplement léger. Or, quand l’expédition ne permet pas ce genre de conditions, il ne faut surtout pas s’empêcher de profiter des paysages à couper le souffle. Il suffit de ralentir le pas et de parcourir de plus courtes distances. Tout simplement!
Alexandra et Mathias
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