Walter et sa devise sur la PCT : « Hike Your Own Hike »

Par Walter Beauchamp, alias Sensei

Ce matin, mon urine est jaune foncé… Ce n’est pas bon. Gazelle et moi avons marché environ 15 miles avec nos réservoirs d’eau remplis à ras bord. Ce n’était manifestement pas assez. Nous sommes à l’heure actuelle à 2 miles d’une source et il me reste moins de 300 ml d’eau. Encore là, ce n’est pas bon, surtout qu’il fait très chaud ce matin. Gazelle ne se sent pas très bien. Des nausées la torturent et l’empêchent presque de marcher. Est-ce la faute à l’eau? Au fromage que nous avons mangé? Ce qui est certain, c’est que ça a été l’enfer pour elle de se rendre à Paradise Cafe. Une marche forcée interminable, un cauchemar.

Finalement, rendus au café avec d’autres hikers, un bon samaritain nous embarque – un certain Gus avec son pick-up blanc – image classique. Gazelle est blême et la route est une vraie montagne russe qui n’aide vraiment pas son cas. Idyllwild se situe à 5351 pieds et plus haut encore, le dominant de toute sa grandeur, le mont San Jacinto à près de 1100 pieds. Impressionnant. C’est aussi le plus haut mont du sud de la Californie. Monter cette montagne est dans ma to-do list depuis quelques miles et si Gazelle se sent mieux, on la grimpera.

On se loue une chambre à Silver Pines Lodge et sans perdre de temps, elle prend une douche et s’effondre dans le lit par la suite. Je lui trouve de la glace afin de faire baisser la température de son front brûlant et je parcours la ville en tous sens. Un hiker me donne du Pepto-Bismol en capsules et j’achète du bouillon de poulet et du riz. À mon retour, je constate que la glace a bien fait tomber la fièvre. Bonne nouvelle, Gazelle se sent beaucoup mieux. Pendant que la soupe se réchauffe, je m’occupe du linge. Je peux relaxer.

Le lendemain, Gazelle est sur pied et ses maux de ventre ne sont plus qu’un mauvais souvenir. C’est probablement le fromage qui n’a pas aimé la chaleur torride du désert.

Il est midi. On a décidé de gravir le mont San Jacinto. Environ 6000 pieds de dénivelé à monter sur moins de 10 miles. Ça va arracher. Gros défi. Je désire plus que tout prendre de bons clichés. Une bonne photo de coucher de soleil peut-être? On verra. Gazelle et moi on se sent en pleine forme. Nos trails legs sont bien là, prêtes à en baver.

Dès les premiers miles, le changement de décor est radical. Hier, lors de la longue et pénible marche de Gazelle, c’était désertique : de la broussaille et de la poussière à perpétuité. Aujourd’hui, à une altitude trois fois plus élevée, une forêt de sapins Douglas, de pins et d’autres conifères fait sa place. Gazelle et moi gravissons la montagne à une vitesse folle. À près de 8000 pieds d’altitude, il y a même de la neige et de glace! Wow! On passe la nuit non loin du sommet dans un emergency shelter, déjà occupé par trois autres hikers – Squish, Jay et Turnwreck – nous partageons nos histoires. Cela me rappelle ces agréables moments de camaraderie sur l’AT.

Le lendemain matin, on assiste à un beau lever de soleil en savourant du même coup cette petite victoire face à la montée exténuante de 6000 pieds en moins de sept heures.

« Happiness is real only when it is shared. »

On nous dépose à Cibazon après 18 minutes d’attente au bord de la route. Durant le trajet, on discute avec le conducteur de tout et de rien. Arrivés au In-N-Out, la crème de la crème en matière de fast food en Californie selon Gazelle, il nous lance avec grand entrain : « Welcome to the real world ! ». Je regarde par la fenêtre et je vois des enfants obèses, des parents en surplus de poids qui commandent un méga cabaret de burgers et la place est bondée. Pour moi qui reviens du Wild, c’est plutôt un choc de constater que c’est ça le vrai monde. Bref, Gazelle et moi prenons nos sacs et allons profiter d’un bon lunch avec Gigglish, Salt et Pusher qui ont déjà la face pleine de bouffe et cette aura de contentement.

Le ventre archiplein, nous reprenons la route. Il fait excessivement chaud et la digestion n’aide vraiment pas la chose. C’est pénible même. Le sentier serpente non loin d’un champ d’éoliennes au travers d’une vallée. Ça monte tranquillement et après huit miles, je trouve un petit abri ombragé avec des bouteilles d’eau – une véritable oasis ! – foudroyé par la digestion, je m’effondre. Gazelle me rejoint peu après. On se repose. Une heure plus tard, on est repartis avec moins de quelques miles à parcourir avant le campement de White Water Preserve. La montée est terminée, on redescend tranquillement au cœur de la montagne, le soleil se tamise, tout devient orangé. Gazelle et moi, sans voix, on se regarde, c’est beau, c’est le bonheur.

Sur la route de Big Bear Lake

J’écoute un peu de musique avant de dormir. Nous avons monté le camp au mile 235 sur le lit du ruisseau Mission. J’ai laissé de côté le double toit de ma tente et c’est seulement ma moustiquaire qui est installée. Une nuit sans lune, fraîche, sans vent, les étoiles brillent, l’ombre des montagnes nous entoure, le son du ruisseau nous berce…

« I truly live at the edge of my comfort zone. »

Je crois sincèrement qu’une diète pauvre en calories, combinée avec un exercice physique constant peut te changer radicalement. Physiquement, mentalement, spirituellement : un changement en profondeur. La faim accentue mes sens et l’effort physique fortifie mon corps. Je me sens bien.

Très bientôt, Gazelle et moi allons être en ville, à Big Bear Lake. C’est ironique de constater comme le « moi » dans la vie de tous les jours n’aime pas trop la ville, mais que sur la trail, toutes les petites commodités comme une simple douche ou un lit douillet peuvent me sembler comme une question de vie ou de mort.

Big Bear Lake

Le resto est bondé. On attend cinq minutes avant qu’il y ait de la place pour nous trois. Un cuisinier vient prendre notre commande. Il saisit une chaise à côté de notre table et discute avec nous tout en faisant des blagues ici et là. Il a tout un caractère. Le petit restaurant est saturé d’autocollants, des murs jusqu’au plafond. Il nous offre 15 % de rabais puisque nous faisons le sentier. Génial! Notre second déjeuner arrive – le premier fut à l’auberge avec un excellent café – et c’est immense, gras, américain. Comment allons-nous manger tout ça? Gazelle y arrive à peine avec son plat frôlant les 4000 calories. Gigglish y parvient aisément et je survis. Ne restent que quelques croûtes de pain ici et là.

Deux miles après Big Bear Lake – 18 h

J’avais bien l’impression qu’il allait faire plutôt frais sur le sentier et j’avais prévu du linge à cet effet, mais ciboulot! Il fait présentement 5 °C et ce soir, il fera sûrement autour de 0 °C. Darn! C’est frais et la brise constante n’aide vraiment pas la cause. Dès que j’arrive au camp, je sors automatiquement mon duvet Cerium — un de mes meilleurs achats, hands down.

À ma grande stupeur, je découvre deux ampoules au stade semi-douloureux. Je suis grandement surpris parce que cela arrive seulement vers le mile 300 normalement. La première au talon gauche côté extérieur et l’autre sur mon coussinet à la base de mon gros orteil. Même chose pour Gazelle, à l’arrière de son talon gauche. Bizarre, j’espère que l’histoire ne se répétera pas comme ça a été le cas sur l’AT… Je vais essayer des liners demain et espérer pour le mieux.

Mont San Jacinto

On grimpe plus de 5000 pieds pour monter jusqu’au campement situé environ 18 miles plus loin. La montée est graduelle et serpente au gré des montagnes, frôlant à peine les sommets. Derrière, une vue plongeante du paysage montagneux, aride et austère. Le grondement interminable des camions sur l’autoroute en bas et le klaxon constant des trains qui font leur va-et-vient 24 heures sur 24 complètent le tableau.

Plus loin, à une centaine de miles, on peut apercevoir le mont San Jacinto avec son sommet encore tout enneigé et plus près de nous, le mont San Gorgonio. Splendide. Le ciel est bleu profond, sans nuages. Que demander de mieux? Demain, Gazelle et moi serons à Wrightwood pour un ravitaillement et pour se louer une chambre. Ça fait pratiquement cinq jours qu’on a froid, cinq nuits qu’on dort par intervalles. Je suis lessivé !

Plus je côtoie Gazelle, plus cette idée de marcher la Continental Divide Trail me plaît. Elle doit quitter le sentier très bientôt et je ne cesse de penser à quoi cela ressemblerait de compléter un thru hike en sa compagnie. Marcher, je pense, représente 95 % de mon bonheur, elle complète le 5 % qui reste.

Agua Dulce – zéros 

Gazelle vient de quitter le Hiker Heaven. C’est un sentiment de tristesse et de vide qui me tenaille. Nous avons passé tellement de bons moments ensemble. Ces 450 miles sont passés à une vitesse incroyable.

Bon, je me reprends. Je vais être en mode un peu plus spartiate dès maintenant : plus de millage, moins de restos, moins de nearos. Il faut que je surveille un peu plus mes dépenses aussi. Je dois avouer que je me laissais très facilement influencer sur les restos, la bouffe, avec Gazelle qui en passant a le double de mon budget, et ce, en dollars US… Juste avant hier au restaurant mexicain, ce fut une facture assez salée, 50 $. Ouch! Mais le pichet de sangria, le taco, le machin mexicain au poulet… Wow, j’en ai mangé jusqu’à presque exploser!

Le réapprovisionnement

Gigglish est arrivée hier et j’aimerais bien marcher avec elle un bout. Marcher seul dans le désert solitaire me déplaît beaucoup. Je vais également partir plus tard sur la trail et sûrement profiter d’un lift pour Burbank où il y a un REI et une grosse épicerie qui me feront économiser pour les six jours que je dois prévoir jusqu’au village de Mojave – 110 miles. J’ai notamment entendu dire que la section juste après Agua Dulce est réputée pour son absence d’eau, sa chaleur torride et son élévation assez importante… Ça va être rude !

En fin de compte, le lift arrivera trop tard à mon goût et ça risque de me prendre une grosse partie de la journée pour faire un resupply. La trail m’appelle ! Je fais donc mon épicerie à Agua Dulce (légèrement plus cher, mais il y avait beaucoup de choix) et dès mes premiers pas dans les allées de l’épicerie, l’absence de Gazelle se fait ressentir. Elle me manque déjà. Où est-elle pour me dire de choisir des choses plus santé ?

Je quitte la ville, ou plutôt un village dont le centre-ville est composé de l’épicerie (Sweetwater Farm), du resto mexicain (Maria Bonita), de la pizzeria, du bar et de la quincaillerie.

La trail passe justement en plein centre du village et rapidement, les ranchs des habitants défilent devant mes yeux sur près de 2 miles avant que le sentier soit un vrai sentier. Même après un départ assez tardif – vers 11 h 30 – j’arrive à parcourir 17 miles avant 19 h avec deux très longues et bonnes montées. Le zéro m’a fait du bien quoiqu’étrangement, je ressens toujours un nœud aux muscles de mon mollet droit. J’espère que ça va se tasser avec des étirements.

Concernant Gigglish, j’ai réalisé que mon désir de marcher avec elle est un peu égoïste. Je veux dire que je ne veux pas être seul – encore – mais la réalité est qu’elle marche déjà avec un groupe de personnes qui ont leur propre cadence. Bref, hike your own hike.

Il faut seulement que j’apprenne à voyager en solo, c’est tout.

« The only time that matters on the trail is now. »

– Charlie Horse

Casa de Luna

Selon un commentaire dans Guthook, il est indispensable de s’arrêter à cet endroit et d’y passer la nuit. Je ne suis pas vraiment excité à l’idée étant donné que mon zéro date d’avant-hier, mais je vais quand même y jeter un coup d’œil. C’est seulement à deux miles de la trail et pour s’y rendre, et il n’y a qu’une route à suivre. J’achète en passant un sac de chips et 1 L de Mountain Dew au dépanneur de Green Valley. Honnêtement, je ne compte pas y passer la nuit, peut-être rester pour souper tout au plus – des tacos, miam ! Par contre, il est à peine 11 h lorsque j’arrive à la Casa de Luna, 7 miles au compteur depuis ce matin et un zéro il y a deux jours, j’ai envie de progresser !

À Casa de Luna c’est tout le contraire de Hiker Heaven où c’est propre, très bien huilé, avec une navette en ville toutes les 1 h 30. Ici c’est un peu plus la pagaille et c’est réputé pour faire la fête. On peut camper à l’arrière et à l’avant, des sofas défoncés occupés par plusieurs hikers dont Charlie Horse, Mountain Goat, Pop, Pool Boy, Farmer et Avocado… Une cuisinière avec des cannes vides, des poubelles pleines et débordantes. Je me dis qu’il ne faut pas se fier à l’apparence. Ça fait presque 20 ans que madame Terry tient la boutique et elle semble être une personne drôle qui a un bon cœur. C’est ce qui compte, non ?

En tout cas. Il est 14 h. Pu capable! Avocado – un hiker d’Allemagne – me demande si je vais quitter bientôt. Ma réponse ne se fait pas attendre, comme si j’attendais une opportunité de partir au plus vite et de marcher un bout. On parcourt donc ensemble environ 12 miles. Il est un rapide celui-là et il avale les côtes comme un champion.

Son of a gun. Deux ampoules font leur apparition sur le même pied. Pour l’instant, c’est endurable. Sur l’AT c’était épouvantable les ampoules que j’avais. Au sommet de l’horreur, j’en avais sept qui me donnaient bien du mal.

Mile 533,5

Je déteste officiellement le vent pour camper, c’est l’enfer! J’ai dû décamper au premier endroit, car les piquets ne tenaient pas ma tente. J’espère que là où je suis, ça va être mieux : c’est légèrement moins venteux (pas certain) et le sol est plus dur (mettons…) et parfois, semble-t-il, avec le coucher de soleil, il vente beaucoup moins, je croise les doigts. Je me mets en boule et 5 h le matin arrive dans 9 heures…

Plus je progresse, moins je fais confiance à ma tente. J’ai toujours cette crainte qu’elle s’envole au vent et qu’elle finisse dans une turbine éolienne non loin. Je dors sans matelas de sol, prêt à tout, peut-être même à randonner la nuit. Tant qu’à me battre avec ma tente, aussi bien marcher. Je constate qu’avoir confiance en son équipement est un critère des plus importants et là, ça gigote de partout.

Mile 558

Le maudit vent nous a tenaillés toute la journée. Sans cesse, là au moindre zigzag, à chaque coin, en haut ou sur le flanc de la montagne. Partout, des rafales de 100 km/h au bas mot nous forçaient à nous accroupir pour l’affronter et avancer un tant soit peu. Nous avons vraiment hâte de quitter cet endroit où Éole est roi. Nous finissons par faire des progrès assez significatifs, 25 miles au compteur – mon record en distance – et 8,4 miles jusqu’à la route 58 vers Tehachapi. Ici, en bas dans la petite vallée, la cime des arbres se fait brasser, mais heureusement, à notre plus grand soulagement, il vente à peine. On pourra enfin dormir un peu, bercés par le bourdonnement incessant des éoliennes qui nous entourent.

Mile 574

Wow, on se croirait en Pennsylvanie ici. C’est rocailleux, des cailloux ronds, rien n’est stable. C’est la foulure assurée. Justement, ma concentration divague une seconde, je glisse, sur le point de m’éclater ma margoulette. Je me reprends par réflexe, mon bâton de marche droit encaisse le coup. C’en est trop. Il fléchit sous la pression, comme un membre cassé. Mort. Useless. Plus tard, suite à un courriel pour savoir si Leki couvre ce genre de dommage, la réponse est négative. Darn it! Marcher avec un seul bâton n’est pas hyperefficace. Je me sens littéralement estropié. Il faut que je trouve une solution, le réparer peut-être? Pour l’instant, au milieu de nulle part, je ne peux rien y faire.

Mile 635

J’ai vu énormément de bouses de vaches sur la trail – en montagne ? – mais aucune vache. Où se cachent-elles? Et, je rêve ou j’entends beugler ? Il s’en passe des choses mystérieuses sur cette trail.

Aujourd’hui, c’est samedi. Et il y a de la trail magic à 15 miles d’ici ! Je suis tout excité. Sincèrement, lorsque cela arrive, j’abuse, je me transforme en ogre et je dévore tout. Sans gêne, j’emmagasine des calories pour plus tard.

Un nouveau record personnel

Ne trouvant pas d’endroit pour camper sur la crête de la montagne après 24 miles depuis ce matin, on pousse la machine. La montée fut longue et exténuante, mais mes jambes, qui carburent à la magie, grugent mile après mile sans faiblir. Puis, 3,7 miles plus loin – au mile 663,8, Joshua Tree Spring – on trouve un endroit plat, sans vent, tranquille. Parfait. Nous sommes lessivés, morts, contents. Au compteur : 27,4 miles. Goddamn. Il est 20 h 58, heure du Pacifique, bonne nuit !

Mile 687,2 – à 15 miles de Kennedy Meadow

Là où je campe, nous pouvons déjà apercevoir les hautes montagnes toujours enneigées des Sierras. C’est incroyable. C’est une grande étape qui s’achève. Fini le désert. Ce fut plaisant, mais n’empêche que j’en ai assez.

En ce matin sans vent et sans nuages, le soleil fraîchement levé nous réchauffe peu à peu. C’est 15 miles de pente douce jusqu’à Kennedy Meadows. Que demander de mieux? La PCT est juste incroyable. Demain soir, nous reprendrons la route pour entamer la Sierra Nevada. Holy moly!

MILESTONE 702,2 – Kennedy Meadow

Ce fut 15 miles de douce descente depuis ce matin. Avocado et moi venons d’atteindre le premier gros milestone de la PCT : Kennedy Meadow.

Le désert est enfin derrière nous (plus ou moins en fait, je vais dormir ce soir sur un banc de sable…). Fini le transport de 20 kg de matériel, de 4 L d’eau et de 4 ou 5 jours de provisions. Malgré mes 27 ans, j’en arrache! On peut (presque) apercevoir les immenses montagnes encore enneigées des Sierras. Que c’est excitant! Je suis définitivement plus un gars de montagne que de désert, faut se l’avouer.

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Walter Beauchamp

Je suis né en 2011, à 21 ans, lors de mon premier voyage à vélo dans les Maritimes de Montréal à Halifax, en revenant par les États-Unis. Depuis, j’ai mené deux autres expéditions cyclotouristes, en 2013 de Anchorage à Edmonton puis de Thunder Bay à Montréal et, en 2015, d’Inuvik à Whitehorse. Malgré toutes ces aventures, il me manquait quelque chose, un plus grand défi. Éventuellement, j’ai lu quelque part la phrase « la mythique Appalachian Trail ». Il ne m’en fallait pas plus. En 2017, je me lance sur ce périple de 3524 km qui m’a obligé à me dépasser, à faire une introspection sans précédent, mais surtout, à voyager de la façon la plus simple et la plus humaine qu’il soit. Depuis sept ans, je me consacre au voyage et à la photographie. Qui sait où cela me mènera! Vancouver à Ushuaïa à vélo en 2020, c’est déjà en cours de préparation! La Continental Divide Trail, oui! La Great Himalayan Trail, pourquoi pas? La Te Araroa, oh là là! Trust in life, que je me dis, and everything will be fine.

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